WRC Estonie : Un premier tournant du championnat

il y a 4 mois Olivier de Wilde

Le héros local Ott Tanak pourra-t-il y vaincre le signe indien ? Quatre à la suite pour relancer Rovanpera ? Que fera Solberg Jr pour son retour en WRC1 à la place de Seb Ogier ? Thierry Neuville devra-t-il déjà se mettre au service de son équipier ?

Avec le Rallye d'Estonie ce week-end, le Championnat du Monde des rallyes entame sa deuxième moitié de saison.

Une épreuve estivale sur terre qui pourrait avoir une importance capitale pour la suite de la compétition.

Tout d'abord, Elfyn Evans, leader du WRC depuis la Suède, aura à coeur de profiter de l'absence de son équipier français (2ème à 9 points) pour prendre ses distances au championnat. Le Gallois n'a pas trop envie de laisser croire à Sébastien Ogier, de retour en Finlande, qu'il peut aller cueillir un 9ème titre (ce qui en ferait l'égal de Sébastien Loeb) s'il sort un peu plus de sa retraite. Soyons sûr qu'Evans n'a par exemple pas du tout envie de voir Ogier au départ lors de la nouvelle épreuve au Paraguay.

Le Britannique devra toutefois une nouvelle fois composer avec le désavantage de balayer la route lors de la première étape de ce vendredi. Ce dont devraient profiter ces deux principaux rivaux sur cette course (et peut-être aussi au Mondial), Ott Tanak et Kalle Rovanpera.

La victoire en Grèce a parfaitement relancé le pilote Hyundai dans la course au titre pilotes. L'air de rien, Ott ne pointe qu'à 12 unités de la tête. Il pourrait donc très bien être le nouveau leader du championnat dimanche soir. Pour autant qu'il soit prophète en son pays ce qui n'a jamais été le cas lors de ses trois participations mondiales ici soldées par de nombreuses désillusions.

C'est tout le contraire pour Kalle Rovanpera qui a débuté ici il y a une dizaine d'années et reste sur trois succès consécutif au Rallye d'Estonie. Assez pour faire du pilote Toyota le grand favori de l'épreuve. A 33 points d'Evans, le double champion du monde finlandais n'a jusqu'ici pas marqué son retour de son empreinte. Mais la deuxième partie de la saison devrait lui être plus favorable, plus particulièrement les deux prochaines joutes en Estonie puis à domicile. Avec septante unités à prendre lors des deux semaines à venir, le classement du championnat pourrait être facilement remanié. Et Rovanpera a bien l'intention de confirmer sa prétention à une troisième couronne.

Derrière cette lutte à quatre, notre champion du monde Thierry Neuville est déjà distancé. Le Belge qui n'a plus gagné une course depuis qu'il a tressé les lauriers compte 96 points, soit 54 de moins qu'Evans. Mais surtout 42 de moins que son équipier Tanak.

Vu que le championnat des constructeurs semble déjà promis à Toyota, Cyril Abiteboul pourrait être tenté de tout miser désormais sur le mieux placé de ses pilotes. La rumeur de consignes en faveur de son protégé Ott Tanak circule déjà dans le parc d'assistance où l'on se demande toujours si Hyundai sera encore présent et si oui comment en 2026. Thierry Neuville n'a pas encore renouvelé son contrat. Mais affirme que si Hyundai est toujours là l'an prochain, ce sera toujours avec lui.

En attendant, les cas de figures où notre représentant devrait ralentir dimanche pour offrir des points à son équipier sont relativement faibles. Et puis, sincèrement, il est beaucoup trop tôt. Un seul abandon de l'Estonien conjugué à un bon résultat de Thierry pourrait faire revenir le Belge dans son sillage. Même si c'est certes mal engagé, il est tout à fait prématuré de prétendre à ce stade que Neuville a déjà perdu son numéro 1. Il reste en effet sept courses et 245 unités à distribuer.

Munster doit devancer les autres Ford

Enfin, si l'Estonie sera l'occasion pour le jeune marié Adrien Fourmaux de s'offrir un beau voyage de noces, elle permettra aussi au leader du WRC2 Oliver Solberg de montrer ce dont il est désormais capable aux commandes de la Toyota WRC1 championne du monde. Un rallye qui pourrait aussi constituer un tournant pour la suite de la carrière du Suédois.

Enfin, après une nouvelle déconvenue en Grèce où son rythme était bon, Grégoire Munster espère que sa période de poisse est terminée. Même si les Puma WRC1 ne peuvent logiquement plus rivaliser à la régulière avec les Toyota et Hyundai, notre compatriote doit au moins viser la place de meilleur pilote Ford, soit pointer devant ses équipiers Martin Sesks et Joshua McErlean.

Photo WRC

Mots-clés: Rallye Sports Moteur

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