Deux semaines à peine après le Paraguay, Sébastien Ogier et Vincent Landais ont enchaîné ce week-end en remportant le Rallye du Chili. Un soixante-sixième succès permettant au Français de prendre la tête du championnat du monde avec deux points d'avance sur son équipier Elfyn Evans, deuxième ce dimanche.

Cette fois, la pluie n'est pas venue entraver la marche triomphale du déjà octuple champion du monde qui a décroché la totale en ajoutant les cinq points du Super Dimanche et ceux de la Power Stage pour inscrire onze unités de plus que le Gallois. Une excellente opération donc pour le Gapençais à trois manches de la fin du championnat. Il devra donc ouvrir la route pour la première fois de la saison là où ce n'est pas handicapant, sur l'asphalte du Rallye Central Europe.

Contraint de balayer vendredi, Elfyn Evans limite encore bien les dégâts et reste tout à fait en contention pour sa première couronne.

Cela a été nettement plus compliqué pour Kalle Rovanpera. Victime d'une crevaison le premier jour, le Finlandais semble avoir vite baissé les bras et le rythme pour terminer sixième. Il compte désormais 21 unités de retard sur Ogier.

Toyota remporte sa dixième victoire en onze courses et fait un pas supplémentaire vers un cinquième titre constructeurs consécutif.

Logiquement, le sacre chez les conducteurs devrait se jouer entre les trois pilotes Yaris.

Car le week-end a de nouveau tourné au cauchemar pour Ott Tanak. Contraint à l'abandon vendredi soir suite à un bris de moteur, l'Estonien auteur d'une faute dans l'ultime spéciale n'aura réussi à sauver qu'un petit point.

Ce n'est guère beaucoup mieux pour Thierry Neuville, quatrième avec seize unités sur une épreuve qu'il espérait pouvoir gagner. Notre compatriote n'a jamais été réellement dans le coup et s'est une nouvelle fois montré le moins rapide des pilotes Hyundai.

« Une course à l'image de notre saison jusqu'ici, frustrante, » a commenté notre compatriote que l'on retrouvera au départ de Saint-Vith samedi prochain avec sa Hyundai WRC1 pour préparer le Central Europe.

Après avoir été contraint à deux reprises de se sacrifier pour son équipier Tanak, Adrien Fourmaux n'a cette fois pas dû offrir son podium et trois points supplémentaires à Thierry Neuville, désormais à 58 unités de Sébastien Ogier, mais plus que quinze de son équipier estonien. Avec encore 105 points à distribuer lors des trois derniers rallyes, ses chances sont de plus en plus faibles. Mais Cyril Abiteboul n'y croit plus et préfère tout miser sur le seul Tanak dont le retard est de 43 unités.

Au plus tôt le champion en titre ne pourra plus être mathématiquement couronné, au plus tôt il pourra éventuellement jouer le jeu de son équipier doit penser le dirigeant français. Autant ne pas lui permettre dès lors de se rapprocher à douze unités de l'Estonien.

Derrière, Sami Pajari, cinquième, a fait un bon rallye, tout comme Grégoire Munster, 8ème et clairement meilleur pilote Ford ce week-end. Même si cela ne lui rapporte pas grand chose...

Vainqueur en WRC2, Oliver Solberg est sacré dans la catégorie aux commandes de sa Toyota Yaris.

Photo WRC