WRC Central Europe Jour 2 : Ogier et Rovanpera à coups de dixièmes
Les Hyundai auront fait illusion juste durant la première spéciale ce matin où leur meilleure vitesse de pointe (4 km/h par rapport aux Yaris) leur aura permis de signer un beau triplé.
Mais ce ne fut qu'un feu de paille. Et devant le juge de paix de l'ES5, une vraie spéciale glissante, les Coréennes se sont écroulées. Et les dernières illusions de succès et de conserver son titre de Thierry Neuville se sont envolées après une double faute lui coûtant une crevaison et une autre roue voilée.
« J'ai pris des risques, j'ai attaqué et je l'ai payé cher, » regrettait le Belge huitième ce vendredi soir à près de 2 minutes du leader et surtout une minute de la septième place de Sami Pajari. Autant écrire que sauf accident devant lui, il ne marquera pas de gros points et perdra sans doute dimanche ses dernières chances mathématiques de conserver sa couronne. « Du coup, ce rallye se transforme en séance de test. Je tente des choses, de nouveaux réglages. »
Quatrième et sixième, ses équipiers Ott Tanak (à 32.8 avec la version 2024) et Adrien Fourmaux (6ème à 46.1) sont guère mieux lotis. Les Hyundai ne peuvent pas suivre les Toyota sur l'asphalte et ne pourront empêcher le cinquième titre consécutif constructeurs des Japonais dès ce dimanche.
Devant, on assiste donc à la vraie bataille pour le sacre 2025 entre les trois prétendants de chez Toyota.
Et si Elfyn Evans, troisième à 29.5, a dû décrocher, six dixièmes seulement séparent l'octuple champion Sébastien Ogier de son équipier double champion du monde finlandais. Une lutte d'honneur entre l'ancien, sorti de sa semi-retraite du WRC pour tenter d'égaler Loeb, et le jeune voulant quitter la discipline la tête très haute avant de relever le défi du circuit et de la monoplace en Formula Nippon.
Pour des raisons très diverses, les deux rêvent d'un nouveau titre. Et franchement, Elfyn Evans ne peut qu'attendre une faute d'un de ces deux-là pour espérer lui décrocher pour la première fois le graal.
Quant à Grégoire Munster, à force de vouloir compenser le manque de compétitivité d'une Ford Puma WRC1 à court de développement depuis déjà bien trop longtemps, il est de nouveau parti à la faute. Une mauvaise réception sur un jump abordé un peu trop à droite a cassé sa suspension arrière. Notre compatriote repartira ce samedi matin en Rally2 pour accumuler des km et de l'expérience...
Vraiment une journée à oublier pour les supporters des pilotes belges.
Photo Toyota


