WRC Arabie Saoudite Etape 1 : Fourmaux leader, Ogier virtuel champion
Même s'il y a bien eu une dizaine de crevaisons lentes, deux changements de roues en spéciales et plusieurs délaminations de pneus, la première étape tant redoutée du Rallye d'Arabie Saoudite n'a pas été aussi cassante qu'annoncé. On n'a d'ailleurs enregistré aucun abandon parmi les douze WRC1.
Plus que l'état des gommes, c'est la position sur la route qui a déterminé le classement de cette première étape.
« On a fait ce qu'on pouvait, mais ouvrir la route sur ce terrain constituait un gros désavantage, » regrettait le leader du Mondial Elfyn Evans, seulement neuvième du classement à 1.25.3. « Le balayage était même parfois pire lors de la 2ème boucle. »
Ce vendredi, lors de la 2ème étape, la tâche du Gallois sera un peu moins compliquée puisque les Ford de Nasser Al Attiyah (crevaison), Josh McErlean (idem) et un Grégoire Munster beaucoup trop en mode économie (même moins rapide que son équipier qatari de bientôt 55 ans) s'élanceront devant lui.
Il devra essayer de remonter dans le sillage direct de Sébastien Ogier. Car avec Kalle Rovanpera (victime lui aussi d'une crevaison lui coûtant une quarantaine de secondes) remonté au 8ème rang, entre les deux Yaris des principaux candidats au titre, c'est Sébastien Ogier, seulement septième à 44.2, qui est pour l'instant virtuellement en position de champion du monde. Le Français reprendrait si les choses restaient en état quatre unités à Evans. Or l'octuple champion en compte trois de retard.
Dans le scénario actuel, il est clair que les chances de couronnement du Finlandais se sont encore amenuisées et que le « Super Saturday » et la « Power Stage » seront déterminants.
Sesks meilleur performer du jour
Devant, après Ott Tanak à l'issue de la spéciale show de mercredi soir, trois leaders en quête de leur premier succès mondial se sont succédés en tête de l'épreuve. D'abord l'étonnant jeune Letton Martins Sesks, auteur des meilleurs temps dans les spéciales 2 et 3 avant de commettre une petite faute (tout droit) dans l'ES4 puis de subir une crevaison dans l'ES6. Grâce à deux autres scratches, le pilote Ford M-Sport est malgré tout toujours sur la 3ème marche du podium à 6.9 du leader. Et s'est peut-être assuré ce jeudi un avenir en confirmant son excellent niveau sur une manche que tout le monde découvre.
Il a été relayé par Sami Pajari, le mieux placé des pilotes Toyota sur la route. Mais un pneu délaminé dans l'ES7 renvoyait le jeune Finlandais au 2ème rang à six secondes du Français Adrien Fourmaux. Le choix audacieux des pneus tendres pour la boucle d'après-midi n'aura finalement pas été perdant pour le pilote Hyundai.
Séparés par seulement une seconde et deux dixièmes à l'avantage de l'Estonien, ses deux équipiers Ott Tanak et Thierry Neuville pointent en quatrième et cinquième positions à respectivement 13.7 et 14.9. Ce sont peut-être désormais eux les principaux favoris de cette épreuve. Auteur du meilleur temps dans l'ES7, Ott, déjà vainqueur à l'Acropole, aimerait s'imposer avant de prendre une année sabbatique. Tandis que notre compatriote a une dernière occasion de remporter un succès en tant que champion du monde...
« La journée a été bonne, je me suis amusé pour la première fois depuis longtemps, j'aime découvrir de nouveaux rallyes, » souriait le Saint-Vithois. « On a déjà enregistré de gros écarts aujourd'hui. Notre position de départ sera un peu meilleur demain. Tout reste possible. On n'a rien à perdre et on va tout donner pour l'équipe Hyundai qui mériterait de finir cette saison difficile sur une note positive. »
Photo Hyundai

