Avec le décalage horaire, les deux premières spéciales show du Rallye du Japon se disputeront ce jeudi tôt le matin chez nous.

Une avant-dernière manche qui, mathématiquement, pourrait déjà couronner dimanche matin l'actuel leader du Mondial Elfyn Evans. Le Gallois possède actuellement treize unités d'avance sur ses deux équipiers de chez Toyota, Sébastien Ogier et Kalle Rovanpera.. Et s'il en comptait trente-six à l'issue du rendez-vous nippon, il tresserait les lauriers avant la finale inédite en Arabie Saoudite.

Mais, même si Elfyn s'est imposé ici lors des deux dernières éditions, la probabilité de le voir reprendre 23 points à ses deux équipiers ce week-end est très faible.

Pour rester comptablement en lice pour le titre jusqu'à la dernière manche, Ott Tanak, seul pilote Hyundai encore en lice, doit impérativement reprendre 15 points à Evans et trois à Ogier et Rovanpera.

L'Estonien n'a donc clairement aucune question à se poser et fera tout pour gagner une deuxième fois cette saison face à une armada Toyota partant bien évidemment grande favorite à domicile.

Son équipier Thierry Neuville n'est officiellement plus en course pour conserver son numéro 1. Le Belge n'a pas encore réussi à l'emporter une seule fois depuis qu'il a décroché le sacre. Il lui reste donc deux chances pour ne pas devenir le premier champion du monde de l'histoire resté pilote officiel avec un programme complet à ne pas gagner une seule course l'année où il étrenne son titre.

Elément neuf désormais : le lauréat de l'édition 2022 est censé devoir aider son équipier. Mais le seul cas de figure réel où une consigne pourrait être imposée et devrait être respectée c'est si Thierry se retrouvait en tête dimanche matin devant son équipier. Un scénario très peu réaliste au vu du déroulement de la saison 2025 où les Hyundai ont régulièrement subi la domination des Toyota.

Si Evans réussit à devancer ici ses équipiers, il fera sans doute un grand pas vers un premier titre mondial. Mais tant Seb Ogier visant toujours une 9ème couronne après son faux-pas du Central Europe que Kalle Rovanpera souhaitant quitter le WRC (pour une deuxième carrière en monoplace) avec un troisième sacre sont bien décidés à l'en empêcher.

Si dans le camp Hyundai on vise un ultime sursaut d'orgueil (et Adrien Fourmaux toujours un premier succès en WRC) , chez Toyota on va assister à une lutte fratricide entre ses trois pilotes pour décrocher le graal. Avec un Takamoto Katsuta certainement survolté devant son public et un Sami Pajari n'ayant plus que deux chances de démontrer qu'il ferait un digne successeur de son compatriote.

Enfin, dans le camp Ford M-Sport, on ne se berce guère d'illusions. Même si le licencié luxembourgeois a déjà signé au Japon sa meilleure performance en WRC2, il n'aura une nouvelle fois réellement les moyens que de se battre avec son équipier Joshua McErlean.

Photo Toyota