Il a dix-huit ans à peine et pourtant il compte déjà une cinquantaine de rallyes à son actif. Thomas Martens, rebaptisé « The ginger one », a démarré sa carrière il y a plus de six ans !

«Je suis tombé amoureux du rallye quand j'étais gamin, à quatre ou cinq ans, quand j'ai accompagné pour la première fois mon père au Haspengouw, » confie le jeune homme. « Papa a disputé trois ou quatre petits rallyes en amateur. J'ai commencé à rouler sur la neige à l'âge de 11 ans en Finlande. Puis à 12 ans, j'ai disputé ma première épreuve sur glace, le Latvia Minirallyijs avec une Ford Fiesta et Robin Buysmans comme équipier. J'ai démarré ma carrière en Lettonie, mon copilote roulait sur le routier. »

Et depuis ses débuts, il y a bientôt sept ans, Thomas n'a qu'un seul objectif : rouler en WRC et devenir un jour champion du monde des rallyes.

En Suède ce week-end, il disputera son troisième mondial après la Lettonie et la Finlande en 2024, son premier au sein du championnat Junior WRC3 sur une Ford Fiesta alignée par M-Sport Pologne.

« Ambitions élevées dès ses débuts en Suède »

« Nous avons créé avec mon père « Road Ro Rally » et un véritable business-plan. Les budgets pour les deux prochaines saisons en Junior sont déjà bouclés, » explique celui qui voudrait bien devenir le « rouquin of the year ». "Le plan est d'apprendre en 2025 face à pas mal de redoublants voire triplants puis de décrocher le titre en 2026 ce qui nous offrirait déjà quatre épreuves mondiales en WRC2. »

Chez les Martens, tout est programmé, préparé, étudié pour le développement du gamin dont les ambitions sont énormes. « Je veux clairement devenir pilote de rallye professionnel, le nouveau Thierry Neuville. On a déjà un champion du monde aujourd'hui. C'est génial et cela nous aide beaucoup dans nos démarches avec mon papa qui a un bon réseau. Le rallye est encore plus populaire en Belgique. Je pense sincèrement qu'il est possible qu'un jour un autre Belge, Flamand cette fois, devienne champion du monde. »

Et pour cela, comme Kalle Rovanpera ou Oliver Solberg, Thomas a commencé à rouler très très jeune.

Après quelques bonnes perfs l'an dernier chez nous où il a notamment devancé les concurrents du Renault Clio Trophy belge, Thomas Martens s'attaque à un plus gros morceau : Le championnat du monde Junior où il succède en quelque sorte à Tom Rensonnet, même si sa Fiesta n'est pas jaune et s'il n'a aucune aide de la fédération. « J'adore rouler sur la neige. La Suède est donc une de mes épreuves de prédilection même si je découvre. J'ai eu l'occasion de disputer l'Arctic Rally voici deux semaines pour me préparer. Mon ambition ce week-end est de terminer premier non-Scandinave. »

« Notes en Anglais »

Et quand on lui demande combien il y a de Nordiques parmi les douze Juniors, il nous répond : «Deux ! »

Cela signifie-t-il qu'il vise le podium dès ses débuts en JWRC. « Je serais déjà satisfait avec un Top 6 pour dire la vérité, mais oui, je compte bien signer des chronos dans le Top 3. »

Et terminer premier Belge de la catégorie, devant la représentante du RACB Lyssia Baudet : « Clairement oui, vous pouvez compter sur moi. »

Pour cette saison très importante, Thomas pourra compter sur l'expérience de son nouvel équipier britannique, Max Freeman : « Il va pas mal m'aider à débriefer entre les spéciales. Il me dit les notes en Anglais et cela s'est très bien passé pour nos débuts ensemble à l'Arctic. »

Une semaine plus tard, Thomas réalisera un autre rêve en participant pour la première fois à l'épreuve qui a déclenché sa passion pour le rallye, le Haspengouw : « J'y piloterai pour la première fois la Renault Clio Rally3 de chez Pieter Tsjoen Racing et je retrouverai à ma droite mon ami Eddy Smeets. »

Thomas Martens, retenez bien le nom de ce pilote que nous suivrons de près lors de sa première saison mondiale, à 18 ans à peine, soit avec quelques années d'avance sur un certain Thierry Neuville...