Neuville : « Le plus chanceux pour éviter les crevaisons sera mon successeur. »
Cela fait quelque temps que cela n'est plus arrivé. Trois pilotes, équipiers chez Toyota, se présenteront ce mercredi au départ de la dernière manche du Championnat du Monde avec des chances d'être titré. Et si les chances de Kalle Rovanpera de tresser sa troisième couronne ne sont plus que mathématiques (le Finlandais compte 24 points de retard) et liées aux éventuels déboires de ses deux rivaux, Elfyn Evans et Sébastien Ogier ne sont séparés que par trois petites unités.
Avec l'attribution de points bonus pour la Power Stage et le « Super... Saturday» en Arabie où l'on ne roule pas le dimanche, il y a une foule de scénarios possibles. Mais en gros, il y a de fortes chances pour que celui qui devance l'autre soit couronné.
Neuville veut vaincre le signe... saoudien
Très longtemps leader du Mondial cette année, le Gallois, quatre fois vice-champion ces cinq dernières saisons vise enfin un premier titre. Champion de la régularité, il lui manque toutefois une petite étincelle. Ce truc qui souvent fait la différence dans les moments cruciaux.
Intermittent en début d'année, le Français vise lui à égaler le record de neuf titres de son compatriote Sébastien Loeb. Tout cela en ayant raté volontairement trois épreuves. Avec déjà six succès cette année, le pilote de 41 ans part logiquement favori même si c'est un spécialiste des crevaisons que tout le monde redoute ici sur un nouveau parcours plus digne du Dakar que du WRC avec pas mal de pistes jonchées de gros cailloux, dans un décor parfois lunaire.
« J'apprécie toujours découvrir une nouvelle épreuve, un nouveau pays, mais je n'aimerais pas devoir jouer le titre ici car les risques de crevaisons sont énormes, » a confié notre champion sortant Thierry Neuville. « Même si l'on fait attention et roule plus lentement. En fait, il faut attaquer et croiser les doigts pour que cela passe. Cela va être une loterie. Le pilote qui me succèdera au palmarès sera le plus chanceux. Pour ma part, je n'ai rien à perdre et je vais tenter de terminer la saison en beauté. »
En décrochant une première victoire mondiale en 2025 histoire ne pas détenir un bien triste record. Depuis la création du championnat du monde en 1979, il n'est jamais arrivé qu'un pilote officiel remette son titre en jeu avec une usine et ne gagne pas au moins une course sur l'ensemble de la saison.
La der de Munster avec la Puma WRC1 ?
Globalement plus inspiré que notre compatriote cette année, Adrien Fourmaux roulera aussi l'esprit libéré avec l'ambition de signer lui sa première victoire mondiale dans cette épreuve cassante à souhait qu'il voit comme un mix entre le Kenya et la Grèce. Tandis qu'Ott Tanak espère bien signer un dernier top résultat avant de mettre sa carrière sur pause.
Aux six noms précités, il convient encore d'ajouter les pilotes Toyota Sami Pajari et Takamoto Katsuta eux aussi en quête d'une première victoire, tandis que du côté de chez Ford on prie pour pouvoir remonter dans le classement au gré des crevaisons et ennuis des autres. Ce devrait être à priori le dernier rallye de Grégoire Munster au volant de la Puma. Mais aussi en WRC1 ? On l'ignore encore, un petit espoir subsistant pour un programme partiel avec Hyundai au cas où Esapekka Lappi préfèrerait rester en Finlande l'an prochain.
Après le shake-down ce matin, la première spéciale est prévue aujourd'hui peu après 17h. Sauf dans le cas où Ogier et Rovanpera détruisent leur Yaris au point de ne pas pouvoir repartir en Rally2 le lendemain, il faudra attendre samedi pour connaître le nom du pilote qui succèdera au palmarès à Thierry Neuville.
Photo montage WRC


