« Aston Martin doit être rentable dans 18 mois »

Arrivé à la tête d’Aston Martin en 2024, Adrian Hallmark a, avant cela, passé 15 ans chez Bentley, qu’il a dirigée durant les six dernières années. Autant dire que transformer une marque poursuivie par l’instabilité financière en une machine à cash efficace, il connaît. Et pas étonnant qu’il ait été motivé par le défi lorsqu’on est venu le chercher chez Bentley : « L’idée d’être la première personne en 112 ans à rendre Aston Martin durablement rentable – et je pense qu’il y a un moyen de le faire – était irrésistible », déclare-t-il. Et il se donne 12 à 18 mois pour y arriver.
Plan produit sans précédent
Comment compte-t-il s’y prendre ? Il n’entre pas vraiment dans le détail, mais l’une de ses décisions a été de retarder encore le lancement du premier modèle électrique de sa marque. D’une part parce que le marché n’est pas prêt, mais aussi pour permettre à la marque de récolter les fruits de ses investissements récents. Car il pense en effet que ce sont les lancements récents qui ont retardé la rentabilité : « Cinq nouveaux modèles en 18 mois ? Je n’ai vu ça dans aucune des marques où je suis passé en 25 ans », explique-t-il. Maintenant, donc, il convient de laisser le temps aux voitures de trouver leur public et de rentabiliser les investissements. « Je ne dis pas qu’on atteindra la rentabilité de Ferrari l’année prochaine, mais on sera sur la bonne voie. » C’est tout le mal qu’on souhaite à une si belle marque.