ESSAI Audi A3: le premium des berlines compactes

il y a 3 ans | Stephane Monsin

Il y a 10 ans, cette Audi A3 avec un petit TDI économique aurait été la reine du marché. Désormais, ce sont plutôt les motorisations à essence qui attirent les projecteurs et les chèques des acheteurs. Cette version nous rappelle toutefois que rouler au diesel procure un agrément de conduite certain

La bataille fait rage dans le segment C premium, et pour se distinguer, la nouvelle A3 soigne son apparence. Les flancs creusés, la ligne de caisse marquée, l’apparition de quelques galbes et cette calandre plus étirée rendent la compacte allemande plus râblée, et lui apportent sans conteste un net gain de personnalité. Mais c’est clairement une fois la portière ouverte que cette A3 impressionne le plus. Son meuble de bord s’inspire de ce que proposent les modèles haut de gamme du constructeur, et affiche le même degré de finition! On a donc droit à une apparence très technologique où le noir se mêle aux touches de métal brillant, et où tous les assemblages sont d’une précision millimétrique. Face à lui, le conducteur profitera (en option) du Virtual Cockpit Plus, écran à l’affichage personnalisable pour remplacer les cadrans habituels. Les passagers apprécieront une habitabilité plus que correcte pour 4 adultes et un coffre de 380 litres dans la moyenne de la catégorie. Derrière l’appellation 30 TDI de notre voiture d’essai se cache un moteur diesel de 116 chevaux de 2 litres de cylindrée qui remplace l’ancien 1.6l. Si cette augmentation du cubage ne favorise pas l’A3 sur le plan fiscal, elle apporte en revanche un gain d’agrément indéniable au volant. Ce moteur nous rappelle que par sa rondeur et sa disponibilité à bas régime, un diesel offre une conduite souple et confortable dont ne peuvent toujours se prévaloir les petits moteurs essence.

Un équipement qui se paie!

C'est d’autant plus vrai que, sur ce moteur, Audi est parvenu à gommer complètement le creux à bas régime des précédents modèles grâce à un couple généreux de 300Nm disponible dès 1.600 tr/min! Les reprises sont toujours suffisantes pour s’insérer dans le trafic ou effectuer un dépassement en toute sécurité. Niveau consommation, dans des conditions de circulation normales, l’ordinateur affichait des moyennes étonnamment basses, entre 4,6 et 4,9l/100km! Parfait pour les longues distances puisque l’autonomie totale s’approche alors des 1.000 km! Cette économie dont fait preuve l’A3 30 TDI dans son usage du carburant se retrouve aussi dans son caractère global. Cette motorisation d’entrée de gamme n’est évidemment pas taillée pour les conducteurs les plus sportifs, et l’on retrouve donc un comportement très sage. L’A3 révèle un comportement très confortable, avec des réactions parfaitement saines en toutes circonstances, et une grande neutralité sur la route qui est bien ce qu’on attend d’une compacte diesel. En bonne Audi, elle peut également s’équiper d’une armada technologique au meilleur niveau du segment, mais le freinage d’urgence automatique, calibré de manière trop "prudente", nous a joué des tours en se déclenchant de manière inopinée durant notre essai. Dommage, car à… 46.870€ (!) dans notre configuration d’essai bien équipée mais pas encore "full", le client aura des raisons de se montrer intraitable! Pour les moins gourmands en options, l’A3 30 TDI démarre à 27.850€.

 

L’Audi A3 30 TDI en quelques chiffres

Moteur: 4 cylindres, diesel, 1.968 cm3 ; 116ch - 300Nm

Transmission: aux roues avant

Boîte: manuelle 6 rapports

L/l/H (mm): 4.343/1.816/1.449

Poids à vide (kg): 1.345

Volume du coffre (l): 380

Réservoir(l): 45

0 à 100 km/h (sec.): 10,1

Vitesse maxi (km/h): 206

Conso. Mixte (l/100km):  4,4l WLTP

CO2 (g/km): 115 WLTP

Prix (€): 27.850

Mots-clés: Essais auto Audi
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