Nouvelles vagues de licenciements chez VW

il y a 7 mois | Laurent Zilli

Décidément, la transition électrique emmène Volkswagen dans des eaux tumultueuses. Après une vague de non-renouvèlements de contrats, voici l’annonce de la fin d’activité d’une usine.

La semaine dernière, Volkswagen avait déjà annoncé revenir sur une promesse de convertir des emplois temporaires en emplois permanents. Cette annonce concerne 269 personnes sur les 540 « intérimaires » de l’usine de Zickau, principal site de production de voitures électriques du groupe, d’où sortent les ID.3, ID.4, Audi Q4 et Cupra Born. La cause est le retrait par le gouvernement allemand de sa prime à l’achat, ce qui a fait chuter les ventes de voitures électriques de 70% dans le mois qui a suivi.

Fin de production

Nouvelle annonce cette semaine : il est maintenant envisagé de cesser toute production automobile à l’usine de Dresden, d’où sont sorties 6.500 ID.3 l’année dernière. Relativisons : cette usine de Dresden, la fameuse « usine de verre » initialement construite pour y produire la luxueuse Phaeton, puis des Bentley Continental quand celle-ci était au sommet de son succès, était surtout une usine-vitrine. Seules 300 personnes y travaillent, et toutes se verront proposer d’autres fonctions. Entre cette annonce et la précédente, on ne parlera donc pas d’hécatombe pour l’emploi.

Mais ces deux décisions successives, ajoutées à l’appel du patron de la marque VW de réaliser 10 milliards d’économie en 3 ans, montrent à quel point la transition électrique rapide est douloureuse, pour Volkswagen comme pour d’autres. On peut hélas craindre qu’on soit loin d’en avoir fini avec ce genre de conséquence sur l’emploi en Europe, à moins que l’étude européenne sur les subsides chinois ne débouche sur une mesure forte.

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