Ferrari réinvente la Testarossa

il y a 2 mois Nicolas Morlet

C’est un nom iconique que Ferrari a ressorti de son étagère à trophées. Une appellation prestigieuse pour un bolide qui, de prime abord, apparaît comme une évolution de la SF90 qu’il remplace.

Testarossa. Un reliquat de peinture rouge déposé en 1955 sur les cache-culbuteurs d’un bloc-moteur de compétition, une lignée victorieuse au Mans, puis la signature d’une Ferrari des plus mémorables des années ’80. Précisons d’emblée que le design de la dernière création de Maranello ne doit rien à cette célébrissime devancière. 

Pièces d’art

Centrée sur la performance et l’efficacité maximale, la ligne épurée de la 849 Testarossa, tout en filiation avec la SF90 Stradale dont elle reprend les bases, n’en recèle pas moins quelques éléments d’art. Et en particulier les portières frappées du blason, dont le pli, complexe, élégant et pratique, a pour fonction majeure de canaliser un maximum de flux d’air afin de rafraîchir le puissant V8 placé en position centrale arrière. 

L’aérodynamique est un fondement du design, avec ces deux spoilers prolongeant l’élégante silhouette, héritage de la 512 S qui enflammait les circuits d’époque, rendant cette Testarossa plus musculeuse que l’était la SF90. Sa face avant est aussi plus masculine.
Supercar par ses performances tout en se voulant accessible à une "large" clientèle (à un prix de 460 000€ quand même, 500 000€ pour la version Spider présentée en même temps à Milan), la 849 ne se permet nulle concession. Foin des bagages : son coffre est symbolique. Elle révèle néanmoins un intérieur confortable, bien fini et aussi agréablement épuré que le dessin des feux. 

"Vous devez être pilote"

Soutenu par deux turbos surdimensionnés, le moteur de 4 litres a été optimisé pour délivrer 830 ch (50 de plus que la SF90), pour un couple de 842 Nm. Soit 208 chevaux au litre, et une vitesse maxi de 330 km/h. "Si vous voulez en tirer les limites, vous devez être un pilote", souligne Gianmaria Fulgenzi, responsable produit. Boîte de vitesse, suspensions, freins, pneumatiques, sonorité, tout a été peaufiné en conséquence. C’est en cela que la 849 mérite le nom Testarossa.

Le système d’assistance électronique "Five", repris comme l’intercooler de l’hypercar F80, veille au grain. Il prédit en une fraction de secondes l’ensemble des paramètres de la voiture pour anticiper les réactions du conducteur. Les trois moteurs électriques de cette hybride rechargeable portent la puissance totale à 1.050 chevaux, tout en offrant une autonomie "zéro émission" d’une vingtaine de kilomètres, symboliques mais bienvenus pour qui laissera voguer cette magnifique Ferrari en ville, loin des circuits.

Mots-clés: Ferrari

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