Essai Ford Bronco: si Indiana Jones était une voiture…

il y a 9 mois | Nicolas Morlet

Lassé de la morosité automobile ambiante ? Marre des SUV sans saveur ? Ford a la solution : le Bronco ! Un géant de la route tout droit sorti du désert californien, que le constructeur a la joyeuse idée de proposer à la vente chez nous.

L’objectif avoué de Ford de vendre un tel monstre dans nos contrées à l’heure de la modération, voire de l’austérité ? Renforcer ses racines et son image américaine, lui qui est encore trop souvent considéré comme Allemand ou Anglais dans l’esprit du public. Le Bronco, c’est une star américaine des années 60 à 90, sortie en 2021 du sommeil dans lequel Ford l’avait plongé voilà 25 ans. Il aura donc fallu deux ans pour qu’il traverse l’Atlantique, en nombre strictement contrôlé. En effet, pas question de laisser en vente libre un tel engin, et surtout son V6 2.7l de 335 chevaux qui boit aisément ses 15l/100km et produit ses 326 gr CO2/km, au risque de plomber lourdement la moyenne des émissions de CO2 et exposer le constructeur à de lourdes amendes si le succès s’avérait fulgurant. Le nombre d’exemplaires en Europe sera donc limité, à la discrétion de Ford.

Insatiable

Dans la pratique, le Bronco offre exactement ce que son look brut promet : un caractère taillé pour affronter tous les terrains. Clairement, si vous vous attendez à un SUV, passez votre chemin. Le Bronco, c’est un aventurier dans l’âme, qui aura toujours dans son sac l’outil pour vous sortir de tous les mauvais pas : que ce soient les descentes abrutes gérées au régulateur, les obstacles les plus complexes qui nécessiteront un désaccouplement de la barre antiroulis, ou les pistes graveleuses avalées au rythme de course, le Bronco sait vraiment tout faire. Le tout, avec une décontraction, presque une « coolitude » que peu peuvent lui contester.

Alors bien sûr, ce côté Indiana Jones a son revers sur la route, où le dynamisme ne fait pas partie de son jargon, où la précision de conduite prend un sens moins concret, et où l’insonorisation est des plus relatives. Mais toujours avec un caractère bien trempé qui nous rappelle qu’on n’est pas à bord d’un « déplaçoir » habituel.

Verdict 16/20

Vous l’aurez compris, le Bronco n’a rien d’un SUV. Et c’est justement pour ça qu’on l’achètera ! Ça, et la possibilité qu’il offre de rouler cheveux au vent en démontant le toit en quatre parties, qui ajoute encore un peu au plaisir de l’engin. Mais n’imaginez toutefois pas qu’il faille renoncer à toute forme de confort : l’instrumentation est numérique, le multimédia accueille Carplay et Android Auto sans fil, et la climatisation comme les aides à la conduite sont fournies. Reste que le prix est à la hauteur de l’exclusivité : 76.600€ pour la finition Outer Banks, 80.700€ pour la Badlands, encore plus aventurière.

Ses bons côtés

-        Son look inimitable et la possibilité d’enlever le toit

-        Son caractère et son moteur V6

-        Ses capacités off-road au-delà de la mêlée

 

Ford Bronco Badlands

Longueur : 4,800 m

Largeur : 1,937 m

Hauteur : 1,962 m

Volume du coffre : 546 l

Poids : 2 343 kg

Consommation moyenne (WLTP) : 14,2 l/100km

Puissance : 335 ch

Couple : 563 Nm

Vitesse max : 161 km/h

Accélération (de 0 à 100 km/h) : 7,2 s

Emissions CO2 (WLTP) : 338 g/km

Prix de base : 80.700 € TVAC

Mots-clés: Essais auto Ford
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