Carnets de Jan Muylaert : quand les plans de Bruxelles Mobilité s’embourbent…

il y a 1 an

La saga des plans de circulation de la région bruxelloise s’éternise. Après Anderlecht, c’est maintenant Schaerbeek qui rétropédale. Voilà ce qui arrive quand on confie la « mobilité » à Ecolo et Groen !

Le fameux plan mobilité de Bruxelles n’en finit pas de causer l’émoi. Récemment, on a assisté à des manifestations relativement musclées dans les quartiers populaires de Schaerbeek, dont le conseil communal, comme l’avait fait celui d’Anderlecht, a décidé de mettre le projet en suspens. Voilà qui contrarie les initiateurs de « Good Move », dont l’objectif est de réduire la circulation automobile dans la capitale. Mais ces initiateurs n’avaient clairement pas anticipé la résistance massive des riverains.

Il était pourtant cousu de fil blanc que la mise en place de ces plans de circulation ne se passerait pas sans quelques heurts. Car confier la mobilité aux élus Ecolo et à leurs partenaires flamands de Groen !, c’est clairement aller au-devant des problèmes. En effet, ce n’est plus un secret depuis longtemps que ces partis ont l’auto dans le viseur, et qu’ils feront tout pour la bannir des villes.

Corona

De façon très opportuniste, on avait utilisé la période Covid pour forcer l’avancement de certains projets, comme la piste cyclable de la Rue de la Loi. L’argument disant que des consultations suffisantes avec la population avaient été organisées sont maintenant dénoncés par les opposants du plan. Et à juste titre, car ces réunions d'information et de participation organisées durant la pandémie prenaient la forme de visio-conférences, dont la portée était complètement négligeable.

Les autorités communales jurent par ailleurs que les modifications des plans de circulation ne sont encore qu’en phase de test, et que des ajustements peuvent être apportés si nécessaire. Mais même un enfant sait que 99% du plan de circulation sera mis en œuvre coûte que coûte, qu’importent les protestations.

Heroes For Zero

Ce qui me dérange le plus dans cette histoire, c’est que les excellences néerlandophones de Bruxelles soient aux avant-postes de cette problématique, à la grande colère des Bruxellois francophones, qui ont vite fait de comparer la mainmise de la minorité flamande à celle d’Israël. Aujourd’hui, nombre de conseils communaux décident donc de calmer le jeu, et mettent les projets de circulation au placard où, avec les élections communales en vue, ils prendront probablement la poussière pendant un certain temps.

Selon le lobby Heroes for Zero, c’est une petite minorité d’opposants qui bloque les changements. Sauf que derrière chaque groupe de manifestants, ce sont des milliers de sympathisants qui soutiennent la protestation. Les gens de Good Move accusent maintenant certains partis d'opposition de ne se mettre du côté de la résistance que par intérêt électoraliste. Dernier épisode en date de ce mélodrame : certains politiciens bruxellois attribuent le rejet des plans à la soi-disant « société masculine ». Selon eux, la résistance à Good Move viendrait principalement des conducteurs masculins. Et voilà donc que même la question du genre est traînée dans le débat. Quelle lamentable mascarade !

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