Essai Kymco AK Premium - Maître achat !

il y a 11 mois

Le Kymco AK 550 évolue en douceur tout en conservant l’ADN qui en fait son succès depuis son lancement en 2017. Voici à présent la version ultime, l’AK Premium.

Avec plus de 20.000 unités écoulées sur les différents marchés européens, l’AK 550 a répondu aux attentes du constructeur taïwanais. Prenant le temps d’écouter ses clients, ce dernier a corrigé les petites imperfections de l’AK 550 pour aboutir aujourd’hui à l’AK Premium. Que ce soit au niveau esthétique ou technique, au premier regard, le Premium semble identique au 550. Pourtant, il a subi quelques subtiles modifications sur la face avant avec notamment un nez un peu moins incisif et des flancs avant comme arrière prenant un peu de volume afin de lui conférer un aspect plus GT que sportif. Exit la bulle et ses réglages manuels. Place à présent à une commande électrique. Un régulateur de vitesse fait aussi son apparition et on notera également la nouvelle commande One Touch pour le keyless, en provenance du CV3, qui remplace avantageusement la commande rotative du 550. Toujours en direct du CV3, le Premium reçoit également les commandes piano, placées sous le guidon, pour l’accès à la trappe à essence, l’ouverture de la selle, l’affichage alternatif des trip 1/2 et l’odomètre, sans oublier le verrouillage de la direction. Question rangement, le Premium dispose d’un vide-poche spacieux sur la droite muni d’une prise USB. Et bien entendu d’un coffre de bonne facture sous la selle, capitonné et éclairé.

Les changements

Si la première version de ce maxiscooter répondant à la norme Euro 4 était équipée d’une commande d’accélérateur par câble, notre Premium dispose d’une commande électronique ETC (Electronic Throttle Control) via un potentiomètre. Nous en verrons tout le bénéfice plus loin. Les deux modes de conduite Sport et Pluie sont toujours d’actualité. Ils sont couplés à un Traction Control (désactivable uniquement en mode Sport) lui-même en accord avec une nouvelle centrale ABS (AIBS Bosch 9.1 cornering) qui pilote la fonction Cornering permettant un contrôle de l’ABS en virage. Ces deux fonctionnalités sont reprises sous le label AIBS (Advanced Intelligent Braking System). Notons enfin la présence d’un nouveau tableau de bord toujours connecté pour sa partie centrale, via le système Noodoe. Les informations et pictogrammes des deux cadrans latéraux sont repositionnés. Le rétroéclairage est revu et le bloc d’affichage est relevé avec une casquette pare-soleil prolongée.

Côté motorisation, pas de grosse évolution. Le bicylindre en ligne Cross Plane à refroidissement liquide de 550cc est conservé tout en ayant été légèrement adouci afin de mieux correspondre à la nouvelle philosophie GT du Premium. Il développe 51 chevaux à 7.500 tr/min pour un couple de 52 Nm à 6.000 tr/min. Une version A2 de 46 chevaux est disponible. La puissance passe par une nouvelle transmission PTM (Power Transmission Matrix) qui arrive en droite ligne du CV3. Cette transmission possède une courroie plus étroite mais renforcée, qui diminue les pertes par frottements.

En terre phocéenne

Au guidon, pas de gros changements concernant la position de conduite. Même si la selle a été redessinée, avec mon mètre septante, je pose uniquement la pointe des pieds au sol à l’arrêt, la hauteur de selle étant restée à 785 mm. Une simple pichenette sur la commande One Touch placée sur le pontet du guidon suffit à mettre le Kymco sous tension. Au premier coup de starter, le bicylindre démarre à la cadence de son vilebrequin calé à 270°, au bruit si spécifique. Toujours aussi agréable ! Après avoir réglé les rétroviseurs rabattables et les deux leviers de frein, nous prenons la route pour traverser le centre de Marseille. Ce matin, il fait un froid de canard avec un mistral bien présent. Les poignées chauffantes et la bulle réglée sur la position la plus haute atténuent ces effets. Avec la commande ETC, le dosage de l’accélération est bien meilleur, d’autant plus qu’elle s’associe au nouveau caractère plus doux du moteur, grâce à un ajustement de la cartographie. Le tout rend le pilotage du Kymco, en ville, beaucoup plus agréable. Même constat pour le freinage qui n’a pourtant pas changé depuis 2017. On peut toujours compter sur des étriers Brembo 4 pistons à fixation radiale à l’avant pinçant des disques wave de 270 mm ainsi qu’un étrier simple piston et un disque wave de 260 mm à l’arrière. Rappelons que cet étrier fonctionne également comme frein de parking via le levier situé au guidon. Un travail de réajustement parfait a été réalisé sur ce système de freinage pour le rendre à la fois plus sensible et plus incisif en cas de nécessité.

Plaisir et travail

Il est maintenant temps de quitter la métropole de Marseille en direction des Alpilles. Un bref passage par l’autoroute nous permet de vérifier l’excellente protection de la bulle, ainsi que les bonnes dispositions du moteur qui, même s’il est devenu plus rond pour répondre à la philosophie GT du Premium, n’en a pas moins gardé un certain tempérament sportif, avec une vitesse de pointe inavouable que certaines motos envieraient ! Mais trêve de compliments, abordons maintenant la partie du parcours la plus ludique. La route serpente dans le Parc naturel régional des Alpilles. Le cadre idéal pour vérifier que l’ADN premier de ce Kymco Premium n’est pas tombé aux oubliettes. Si le moteur est toujours aussi vivace qu’on l’espérait, il en va de même pour le châssis dont la suspension inchangée donne toujours entière satisfaction, quel que soit le profil du terrain ou le gabarit du pilote. Le choix pris par Kymco de monter des pneumatiques Dunlop Sportmax GPR-100 (120/70-R15 et 160/60-R15) en lieu et place des Metzeler, est une bénédiction. Le comportement du Kymco y gagne en stabilité comme en vivacité, et même en confort, ce qui n’est jamais évident sur un scooter. Après avoir parcouru près de 170 kilomètres pour rejoindre Avignon, l’affichage de la consommation moyenne au tableau de bord (uniquement visible sur le trip 1) est de 4,6 l/100 km. Ce n’est pas mal, compte tenu du rythme soutenu que nous avons tenu durant cette journée d’essai. Le réservoir de carburant contenant 14,5 litres autorise de belles étapes et confirme le caractère GT du Kymco.

Conclusion

L’AK Premium est déjà disponible en concession depuis la mi-avril. Son prix de lancement est actuellement de 10.990 € jusqu’au 31 juillet inclus (il passera ensuite à 11.990 €), ce qui en fait, à mon humble avis, le maître achat de sa catégorie.

Pascal Mouton

Les + 

Finition

Equipements

Moteur

Comportement routier

Budget

Garantie de 5 ans

 

Les – 

Encore mal connu

Coloris tristounets

 

Le Kymco AK Premium en quelques chiffres :

Moteur : bicylindre en ligne Cross Plane, DACT 8 soupapes à refroidissement liquide

Cylindrée : 550,4 cc

Puissance : 51 ch (38 kW) à 7.500 tr/mn (46 ch version A2)

Couple : 52 Nm à 6.000 tr/mn

Boîte de vitesses : CVT transmission automatique à variation continue

Transmission finale : par courroie

Cadre : en aluminium

Suspension avant : fourche inversée de 41 mm, non réglable, déb. 120 mm

Suspension arrière : mono-amortisseur horizontal de 40 mm, non réglable, déb. 40 mm

Frein avant : double disque wave de 270 mm, étriers 4 pistons à fixation radiale Bembo

Frein arrière : simple disque wave de 260 mm, étrier simple piston

Assistance : AIBS Bosch 9.1 cornering

Pneumatiques : Dunlop Sportmax GPR-100, 120/70-R15 et 160/60-R15

Hauteur de selle : 785 mm

Poids (à vide) : 238 kg

Réservoir : 14,5 litres

Coloris : gris fauve et noir brillant

Prix : 10.990 €

 

Kymco Riders 1ére Edition

Profitant du lancement de l’AK Premium, Kymco organise son premier Kymco Riders réservé uniquement aux scooters à moteur bicylindre : AK 550, CV3 & AK Premium. Le week-end du 17 et 18 juin 2023, les 40 premiers inscrits se retrouveront à Annecy pour un périple de 695 km autour du Mont-Blanc. Au programme, l’itinéraire passera par trois pays avec les montées de différents sommets comme : le Col des Aravis, le Cormet de Roselend, le Col du petit et grand St Bernard, le Col des Mosses, Gstaad, le Chateau D’Oex, Gruyére et le Col de la Forclaz. Vu le caractère international de ce périple, le permis A est nécessaire. Le droit d’inscription s’élève à 199 € (par scooter) pour 2 jours et 1 nuit en hôtel **** avec 2 déjeuners et 1 dîner. Infos et inscription via l’adresse : www.kymcoriders.com/inscription2023

Mots-clés: Motos-Bikes Kymco
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