Un nouveau miracle Ferrari peut-il avoir lieu à Monza ?
Le premier gros zéro pointé de la saison est tombé au plus mal pour la Scuderia. Moins d'une semaine avant le rendez-vous à domicile, dans le temple de la vitesse de Monza.
Fort heureusement, ce résultat nul n'est pas le fruit d'un manque total de compétitivité, mais plutôt de deux accidents. D'abord le spectaculaire crash de Lewis Hamilton qui s'est explosé tout seul, surpris par une piste devenue soudainement un peu plus humide. Puis celui du Monégasque, bouté hors de la piste par la maladresse du jeune Andrea-Kimi Antonelli.
Comme chaque année, les attentes seront énormes à domicile pour une Scuderia qui n'a pas encore réussi à s'imposer cette saison.
Déjà 20 succès pour Ferrari
La Mecque du sport auto est souvent synonyme de Lourdes pour les tifosi qui ont vu les chevaux de Maranello triompher déjà à vingt reprises ici depuis la création du championnat du monde. Aucune autre marqué n'a fait mieux. On y a déjà assisté à des miracles par le passé. Alors, même si McLaren reste aujourd'hui clairement la voiture à battre, rêver d'un premier succès 2025 d'une monoplace rouge dimanche n'est pas impossible.
Même si dans le cas de Lewis Hamilton, lauréat à cinq reprises dans le « parco di Monza » en 2012, 2014, 2015, 2017 et 2018, cela semble déjà un peu compromis.
Non seulement le septuple champion du monde n'a pas encore décroché un seul podium en GP pour le compte de son nouvel employeur, mais il a écopé d'une pénalité de recul de cinq places sur la grille pour non respect des drapeaux jaunes lors de son tour de mise en grille à Zandvoort. Le Britannique doit sans doute regretter de ne pas avoir plutôt reçu une sanction directement en course (un stop and go par exemple) directement aux Pays-Bas.
Mais le rythme en qualifications (à un dixième de Leclerc) et surtout en course était nettement meilleur dans les dunes néerlandaises. Les vacances ont fait du bien à « LH » après deux week-ends compliqués en Belgique et en Hongrie où il s'était complètement loupé le samedi.
« Je suis vraiment impatient de vivre ce week-end, » a déclaré Lewis. « L'ambiance à Monza est toujours géniale. En tant que pilote Ferrari c'est encore plus fantastique. On a déjà participé à un événement cette semaine et c'était juste wouaw. Cette écurie est un véritable mythe en Italie, une religion.»
Un nouvel exploit de Charles Leclerc, déjà lauréat ici en 2019 et l'an dernier, n'est pas à exclure. Il ferait oublier une nouvelle saison en demi-teinte, loin de ce qui était espéré pour les « Rouges ».
« Les McLaren restent bien sûr favorites, mais on espère pouvoir tout optimaliser pour tirer notre épingle du jeu, » poursuit le Monégasque.
Norris doit gagner
Avec trente-quatre points d'avance désormais, Oscar Piastri aura une approche sans doute un peu plus conservatrice comparé à l'an dernier où l'Australien avait surpris son équipier et poleman Lando Norris en l'attaquant directement à l'extérieur de la 2ème chicane.
Après son abandon du week-end dernier à Zandvoort, le jeune Britannique n'a lui plus le choix. A neuf courses de la fin du championnat, il doit enchaîner les victoires pour espérer se relancer dans la course au titre face à un Piastri ayant désormais moins à perdre en cas de duel musclé. Car un accrochage lui sera à priori toujours plus favorable...
Max Verstappen et les Mercedes pourront-ils ajouter leur grain de seul eux aussi en arbitrant les débats pour la couronne ? On en saura un peu plus après les premiers essais libres de ce vendredi. Après une très mauvaise note aux Pays-Bas, on espère en tout cas qu'Andrea-Kimi Antonelli pourra se racheter à domicile. Et que le jeune Transalpin ne craquera plus sous la pression comme à Imola où, trop distrait, il était passé complètement à côté de son week-end.
Photo Ferrari

