Russell : « Francorchamps procure autant de plaisir au public qu'aux pilotes »
George Russell est un garçon aussi bien élevé que déterminé. Vainqueur de deux Grands Prix, il représente logiquement le futur de Mercedes. Surtout depuis le départ annoncé fin de saison du septuple champion du monde Lewis Hamilton. Avec Charles Leclerc, Lando Norris et Oscar Piastri, il fait partie de cette génération dorée de futurs champions du monde en puissance.
« J'ignore encore qui sera mon équipier l'an prochain, » confie-t-il. « Toto Wolff me tient au courant de l'avancée des négociations. » Préfèrerait-il un débutant issu de la F2 comme Andrea-Kimi Antonelli ou un pilote plus expérimenté ? « Cela m'est égal que ce soit Max Verstappen ou un débutant. Je pense avoir déjà assez prouvé ces trois dernières années aux côtés de Lewis."
George a du caractère et n'est parfois pas très tendre à la radio avec ses ingénieurs... « Vous dites cela car vous entendez deux messages sur cent. Vous êtes influencé par le réalisateur qui vous laisse toujours entendre les communications les plus houleuses. »
Vainqueur surprise en Autriche après avoir bénéficié de l'accroc entre Max Verstappen et Lando Norris, George Russell aurait déjà dû s'imposer au Canada et à Silverstone où il avait signé la pole. «Aujourd'hui, Mercedes occupe le 3e rang devant Ferrari. Il faut réaliser le week-end parfait pour avoir une chance de battre les McLaren et Max. »
Il ne dit pas les Red Bull... « Non car Sergio Pérez ne lutte plus avec nous depuis quelques courses. Max est le seul à extraire tout le potentiel de la Red Bull.»
Francorchamps conviendra-t-il aux « Flèches d'Argent » ? « Je l'espère. C'est une de mes pistes préférées. Un circuit authentique, un peu vieille école où chaque faute est pénalisante, où il faut du rythme, une piste avec le plus grand dénivelé de la saison. Quand on roule ici, on a l'impression d'aller quelque part et non pas de tourner en rond. C'est un voyage sensationnel au milieu des sapins. Spa fait partie des incontournables du championnat, des pistes que les pilotes adorent comme Monaco, Silverstone, Jeddah, Suzuka ou Melbourne. »
Et pourtant on voit fleurir de plus en plus de circuits sans âme ni histoire comme Miami, New York ou le Qatar...
«Le problème est que nous sommes vingt pilotes et qu'on donne la priorité au plaisir de millions de spectateurs ou téléspectateurs. La F1 est devenue un show. »
Le mieux c'est quand on réussit à mixer les deux, l'aspect spectacle et l'histoire, le plaisir à la fois du public et des acteurs. « Comme ici à Francorchamps, c'est clair. »
Photo Birgit Dieryck


