F1 GP d'Arabie Saoudite : Victoire psychologique importante pour Piastri

il y a 7 mois Olivier de Wilde

Le premier freinage a décidé de l'issue de la course avec la pénalité infligée à Verstappen.

Le GP d'Arabie Saoudite s'est joué au premier freinage. S'élançant du deuxième rang, Oscar Piastri a pris un meilleur envol pour remonter à la hauteur de la Red Bull du poleman Max Verstappen. L'Australien était à l'intérieur pour le premier gauche droite. Le quadruple champion était logiquement battu mais il a insisté en repoussant son freinage. Mais Piastri s'était déjà engagé dans le virage obligeant son rival à couper dans l'échappatoire pour garder – ou reprendre c'est selon – l'avantage.

On a de suite pensé que le Belgo-néerlandais allait rendre la position pour éviter toute sanction. C'est sans doute ce qu'il aurait eu de mieux à faire. Mais c'est mal connaître le bonhomme. Persuadé de son bon droit, convaincu d'avoir été forcé de quitter les limites de la piste pas Oscar, il a continué à pousser jusqu'à ce que tombe la pénalité : cinq secondes à purger lors du pitstop.

Les commissaires ont-ils pris la bonne décision ? Le virage était-il à Piastri ? Les points de vues divergent. Difficile d'être affirmatif à 100%. Mais les commissaires sportifs ont sans doute plus d'éléments que nous pour juger. Faisons donc confiance aux arbitres.

Ce premier fait de course nous a privé du duel espéré. Dès lors, la McLaren, handicapée dans l'air sale du leader, s'est contentée de suivre la Red Bull de pas trop loin jusqu'au pitstop qu'Oscar a peut-être un peu anticipé pour être sûr de prendre l'avantage.

Un dépassement audacieux et décisif sur Hamilton

Il s'est alors retrouvé dans le sillage de Lewis Hamilton qu'il a doublé à nouveau de manière magistrale et très audacieuse pour perdre un minimum de temps. Alors qu'après son arrêt, Max a lui perdu un tour derrière le pilote Ferrari. Ce fut certainement le deuxième et dernier tournant de ce Grand Prix remporté par l'Australien avec 2.8 d'avance. Sa troisième victoire cette saison, la cinquième de sa carrière.

« Ce fut une des courses les plus dures de ma carrière, » s'est exclamé le protégé de Mark Webber. « C'est un circuit de folie. J'ai pris un bon départ. C'est dommage que les officiels aient dû intervenir, mais je trouve qu'ils ont pris la bonne décision. »

Ce n'est bien entendu pas l'avis de son rival qui n'a pas tenu à s'exprimer face aux caméras : « Merci aux fans et rendez-vous à Miami. Je ne veux rien dire de plus, » a déclaré le champion en titre clairement mécontent.

Ce succès est très important pour Piastri qui prend, pour la première fois de sa carrière, la tête du championnat du monde des mains de son équipier Lando Norris, bien remonté de la 10e à la 4e place après son crash de la veille en qualifs.

McLaren n'a pas pollué l'air Oscar

Repoussant son premier arrêt en espérant une neutralisation qui n'est jamais venue, le Britannique a mené un instant la course après que les leaders se soient arrêtés. Jusqu'au moment où Piastri est revenu dans son sillage, à moins de trois secondes : « Je commence à ressentir les effets de l'air pollué, » a fait entendre à la radio le leader virtuel. Il restait une petite vingtaine de tours. Le rythme de Norris était encore bon et il aurait pu éventuellement repousser encore son arrêt avant de chausser des pneus tendres. Mais Max Verstappen ne pointait que quatre grosses secondes derrière Piastri et l'écurie McLaren a pris la décision qui s'imposait en rappelant immédiatement Norris dans les boxes. Norris qui commet une nouvelle bourde et ne monte pas sur le podium, tandis que Piastri enchaîne les victoires et prend la tête du classement. On a peut-être assisté en Arabie Saoudite à un premier tournant important du championnat. Dans le duel interne, Oscar a pris l'ascendant psychologique sur son équipier désormais relégué à dix points, encore deux unités devant Max Verstappen, troisième. Il sera capital pour Lando de riposter dès le prochain GP à Miami, là où il avait signé un premier succès chanceux l'an dernier.

Auteur d'une très belle course lui aussi, Charles Leclerc est monté pour la première fois de la saison sur le podium en résistant jusqu'au bout au retour de la seconde McLaren. Un résultat encourageant pour la Scuderia qui voit toujours Lewis Hamilton tirer un peu la langue derrière avec une septième place derrière les Mercedes de George Russell et Andrea-Kimi Antonelli, un peu moins en verve que de coutume.

L'Espagnol ayant bien joué le jeu d'équipe, les Williams de Carlos Sainz et Alex Albon sont restées jusqu'au drapeau à damier devant la Racing Bulls d'Isack Hadjar à nouveau dans les points d'une course que seuls Pierre Gasly et Yuki Tsunoda n'ont pas terminée après leur accroc du premier virage.

Mots-clés: Formule 1 Sports Moteur

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