F1 Bahreïn : Norris et Piastri doivent réagir directement

il y a 7 mois Olivier de Wilde

McLaren souhaite clairement que le Britannique reste leader...

Après seulement trois Grands Prix, on sent la tension déjà monter d'un cran dans les rangs de McLaren. En battant les favorites sur un circuit d'hommes, tant en qualifications qu'en course, Max Verstappen a démontré que même si la Red Bull RB21 n'est pas la meilleure monoplace du plateau, il faudra encore compter avec lui cette année. Même s'il la joue parfois pessimiste, le Belgo-néerlandais est bien décidé à aller chercher un cinquième titre consécutif. Il bosse un max et puise de la force dans l'adversité. Tout en se moquant un peu de la concurrence : « Si j'avais piloté une McLaren, vous ne m'auriez pas vu au Japon, » a-t-il confié avec ce brin d'arrogance qui le caractérise. Puis, à propos du seul fait de course à se mettre sous la dent à Suzuka quand Lando s'est porté à sa hauteur à la sortie de la pitlane, il a commenté avec humour : « Il a vu que l'herbe n'était pas bien coupée à droite. C'était la tondeuse la plus chère au monde... »

Blague dans le coin, après trois courses et demi, celui que l'on disait à la dérive au sein d'une équipe en crise, avec une monoplace très difficile à contrôler, pointe au deuxième rang du championnat à seulement une unité du leader Lando Norris.

Un Britannique qui doit absolument réagir en s'imposant à nouveau ce week-end à Barheïn. Vis-à-vis de son « ami » Verstappen, mais aussi par rapport à un équipier klaxonnant de plus en plus derrière lui.

Un Oscar Piastri dont le manager Mark Webber a été vu en grande discussion dans le paddock avec Zak Brown après le GP du Japon. Et l'Australien n'avait pas l'air très heureux.

Pour la deuxième fois en trois GP, il a été demandé à Oscar de rester derrière. Le vainqueur du GP de Chine était pourtant une fois encore plus rapide. Et il l'a bien fait comprendre en déclarant à la radio qu'il se sentait capable d'aller chercher Verstappen. Piastri n'a intelligemment pas fait de vagues après l'arrivée, mais il a bien compris que pour terminer devant son équipier et ne pas devoir suivre des consignes de team, il devra s'élancer devant. Et donc se qualifier mieux que lui.

Pourquoi, en voyant que Piastri était clairement plus rapide, ne pas avoir demandé à Lando de le laisser tenter sa chance face à Max ? En lui assurant qu'il récupèrerait sa 2ème place au cas où Oscar échouerait face au pilote Red Bull. Car cela aurait constitué un affront pour le vice-champion mentalement plus fragile. Surtout si l'Australien réussissait là où son compagnon d'écurie avait échoué. Car cela aurait permis à Piastri de prendre alors la tête du Mondial. Et certainement mis à mal l'ambiance au sein de l'écurie.

Norris managé par Brown et officieux N°1

Que doit-on en déduire ? Que même si officiellement il n'y a pas de favori et deux pilotes à égalité avec du matériel équivalent, chez McLaren Norris est le candidat désigné au titre. Et on espère très vite pouvoir utiliser l'argument mathématique du pilote le mieux placé au championnat pour pouvoir donner des ordres en sa faveur.

Il y a quatre raisons principales pour lesquelles le gentil Lando est l'officieux N°1 du team. Tout d'abord, car c'est l'enfant de la maison et entame sa septième saison à Woking. Ensuite car il est Britannique comme son team. Mais aussi car le manager de ses débuts en GP est aussi le patron de l'écurie, Zak Brown. Le boss américain a donc deux casquettes. Logique qu'il souhaite favoriser son protégé, le pilote qu'il a lancé en F1. D'autant qu'en cas de titre mondial et donc de bonus et d'augmentation de salaire, il pourrait prendre sa part au passage...

Piastri ne peut compter que sur lui-même

S'il veut devenir champion du monde, Oscar Piastri qui a signé avec les Orange et Noir jusqu'en 2028 va devoir surmonter tout cela. Aujourd'hui, le champion de F2, F3 et Formula Regionale ne compte que treize unités de retard. Il sait qu'il ne peut compter que sur lui-même. Qu'au cas où la situation est inversée et que Norris pousse derrière lui, on lui demandera de le laisser passer. Mais pas sûr qu'il obtempérera encore. Le titre constructeurs devrait moins être un enjeu et un prétexte qu'en 2024. Car il est déjà en poche et surtout car McLaren est déjà bien en tête.

Oscar a assez de talent et un mental en acier. D'un naturel très calme, il sait ce qu'il a à faire pour ne pas risquer une nouvelle fois de devoir servir les plats à son équipier en deuxième partie de saison. Et cela commence par devancer Norris en qualifs puis en course ce week-end du côté de Manama afin de ne surtout pas laisser l'écart grandir.

On vous le répète, la tension en interne monte du côté de McLaren. On se croirait revenu à la belle époque Prost-Senna. Sauf que là, les deux jeunes-loups se battent pour leur premier titre mondial...

 

Mots-clés: Formule 1 Sports Moteur

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