F1 : Oscar Piastri seul contre tous dans la lutte pour le titre entre les pilotes McLaren
Après une courte pause estivale, c'est la reprise de la saison de Formule 1 ce week-end à Zandvoort. Et si les 100.00 fans néerlandais n'auront d'yeux que pour leur idole « Super Max », ils savent très bien que la Red Bull aujourd'hui n'est plus la meilleure arme du plateau. Il faudra sans doute des circonstances exceptionnelles, comme la pluie peut-être, pour que le quadruple champion du monde puisse rivaliser dimanche avec les intraitables McLaren.
Du côté de chez Ferrari, on est curieux de voir quelle sera la réaction de Lewis Hamilton, complètement démoralisé au soir du GP de Hongrie après deux week-ends catastrophiques à Spa et Budapest. Gageons que quelques jours de déconnexion auront reboosté le septuple champion britannique que d'aucuns imaginent déjà jeter le gant en fin d'année. Ce n'est certainement pas notre avis comme nous vous l'expliquons en long et en large dans un article publié dans le dernier Auto Trends Magazine.
Verstappen décroché
Avec un Max Verstappen désormais à quasi cent points du leader alors qu'il reste dix Grands Prix à disputer (son dépassement hors piste dans l'herbe en caddie de golf a fait le buzz sur les réseaux sociaux durant les vacances), la lutte pour le titre devrait logiquement se circonscrire entre les deux jeunes pilotes McLaren voyant une occasion unique (on ne sait pas ce que l'avenir leur réserve avec la nouvelle règlementation et des monoplaces 100% nouvelles à partir de 2026) de décrocher leur premier titre mondial.
A ce stade, neuf unités seulement séparent Oscar Piastri (284) de Lando Norris (275) qui, pour l'instant, continuent à nous la jouer « copain copain ». On est loin de la rivalité Prost-Senna. Logique vu que les deux équipiers sont jeunes, n'ont pas la même aura ni le même palmarès que les légendes d'antan. Il ne s'agit pas ici d'un conflit de générations entre deux des plus grandes personnalités du sport auto, mais d'un combat entre deux « kids » qui il y a encore quelques années seulement se battaient en karting.
Mais, au fur et à mesure, que la saison va avancer, que l'échéance va se rapprocher, la pression va monter et des rivalités internes pourraient apparaître. Un nouvel accrochage d'ici à la fin d'année n'est certainement pas à exclure.
Avantage aux points Piastri, mais Norris joue « à la maison »
Sur le papier, l'Australien possède l'avantage. De points certes même si neuf unités ce n'est plus beaucoup, mais surtout car il nous semble plus régulier et moins fragile mentalement. Piastri c'est une bête, un animal au sang froid, un pilote bien dans sa tête et sûr de son talent.
Lando Norris qui a gagné trois des quatre derniers GP depuis sa bêtise du Canada commet plus d'erreurs, est plus fragile. Ce qui pourrait jouer en sa défaveur dans la « guerre psychologique » qu'ils devraient inévitablement se livrer.
Par contre, le jeune Lando devrait avoir dans son camp son boss Zak Brown (il est aussi son manager) et une majorité de son écurie qui, comme lui, est britannique. Imaginez qu'une écurie belge préfèrerait que son pilote national soit couronné à la place d'un pilote venu des Antipodes.
En Hongrie, pour la deuxième fois de la saison, on a eu l'impression que le team n'avait pas oeuvré dans le sens que voulait Oscar mais plutôt pour favoriser la remontée de Norris. L'ex-vice champion du monde Mark Webber va devoir veiller au grain et insister pour que l'équité absolue soit conservée tant au niveau du matériel que de la stratégie.
Dernier point qui pourrait s'avérer déterminant : le rôle d'arbitres éventuels de Max Verstappen, grand ami de Lando, mais aussi des autres Britanniques George Russell et Lewis Hamilton. A priori, Norris a plus d'alliés dans le peloton et dans la presse.
Oscar Piastri va devoir composer avec cela. Et aura peut-être parfois l'impression de se battre contre le monde entier.
De notre côté, on n'espère qu'une chose : que le combat restera loyal jusqu'au bout, que chacun gardera le respect de l'autre et que les deux jeunes loups conserveront leur complicité en 2026. Même si l'un aura d'office pris un grand avantage sur l'autre en portant le numéro 1...
Photo McLaren


