Alors qu'il reste sept week-ends à vivre, le compte à rebours pour le titre 2025 en F1 a réellement débuté. On est entré dans le « money time » comme disent nos amis anglais.

Avec ses deux victoires successives à Monza et Bakou où il a survolé les débats, Max Verstappen a relancé le suspense et un mince espoir de conserver sa couronne face aux jeunes loups de McLaren.

« Si je peux encore être champion cette année ? c'est 50/50, » a déclaré le Belgo-néerlandais lors de son arrivée à Singapour où beaucoup de monde l'a félicité pour son succès en Ferrari... GT3 sur le grand Nürburgring. « 69 points de retard, c'est tout de même beaucoup. On va voir ce week-end si l'introduction d'un nouveau fond plat en Italie a permis de gommer notre handicap lorsque l'on roule avec beaucoup d'appui avec pas mal de virages lents comme ici. »

Le circuit de Marina Bay a rarement souri à Red Bull ces dernières années. En neuf éditions, l'écurie de Milton Keynes n'a réussi à s'imposer qu'une seule fois. C'était il y a trois ans avec... Sergio Pérez !

Le seul succès de Red Bull ici ces 9 dernières années a été pour... Pérez !

Pire encore, deuxième l'an dernier assez loin de Norris, Max Verstappen n'a mené que trois tours ici tout au long de sa carrière contre... 94 à Bernd Maylander, le pilote de la voiture de sécurité.

« J'ai effectivement souvent eu de la malchance sur ce tracé où nous avons souvent manqué de compétitivité. J'espère bien sûr que ce sera différent cette fois, mais je ne mets aucune pression. Honnêtement, je ne pense pas vraiment encore au championnat. J'aborde course par course. »

Outre la configuration gros appui ne convenant pas à la RB21, Singapour est aussi traditionnellement une course très longue et très chaude ce qui met fortement à contribution les pneumatiques. La FIA a d'ailleurs imposé des mesures spéciales avec l'obligation pour les écuries de refroidir les cockpits et la possibilité pour les pilotes d'utiliser des combinaisons spéciales réfrigérantes. Avec un lest supplémentaire à embarquer dans les monoplaces pour ceux qui ne la porteraient pas.

Avantage McLaren et Ferrari dans la canicule

Et ces conditions particulières conviennent généralement bien à McLaren et Ferrari qui gèrent mieux la dégradation de leurs gommes.

Si pour Charles Leclerc et Lewis Hamilton il s'agira de faire oublier le week-end calamiteux en Azerbaïdjan, pour les pilotes McLaren ce sera l'occasion de se remettre en selle.

Tenant du titre ici, Lando Norris n'a pas su profiter assez de la double faute de son équipier à Baku pour revenir dans son sillage direct au championnat. Le retard de 25 points, soit une victoire à zéro, reste conséquent. Au Britannique s'il veut aller chercher ce titre de réduire l'écart. Tout comme pour Max Verstappen, marquer plus de points qu'Oscar Piastri sera sa seule priorité.

Pour cela, il ne devra plus commettre d'erreurs et tout maximaliser.

Eviter les consignes de team

Car si, à six GP de la fin de saison, on repasse au-delà des 25 unités de déficit et surtout si Max continue à se montrer menaçant, McLaren devra obligatoirement songer à un moment à favoriser le pilote leader.

C'est ce qu'espère bien sûr l'Australien bien décidé à se racheter après ses deux boulettes et son gros zéro pointé à Bakou. Ce n'est pas dans les habitudes de Piastri de craquer sous la pression. Il la gère généralement mieux que son équipier. Idem pour ses combats rapprochés face à Max Verstappen. Mais sur un circuit où il s'agira de raser à nouveau les murs au plus près, ses écarts du dernier rendez-vous pourraient l'inciter à une relative prudence.

Vous l'avez compris, pour frapper un grand coup psychologiquement face à leurs rivaux, les trois prétendants au titre doivent s'imposer dimanche (départ à 14h) au terme d'un des GP les plus éprouvants de la saison où il n'y aura bien sûr qu'un seul vainqueur !

Cela passera d'abord par une bonne qualification ce samedi à partir de 15h. Car la première chicane de Marina Bay a souvent causé des tracas...