69ème victoire pour Verstappen qui a surpris Norris au départ : Le pilote Red Bull a réalisé la course parfaite. Auteur d'un excellent départ, il a mis la pression sur Norris qui a tellement voulu lui fermer la porte qu'il en a oublié de freiner pour tourner. Le Belgo-néerlandais a dès lors mené de bout en bout pour s'imposer pour la 6ème fois cette saison. A la base, le quadruple champion avait repris « seulement » sept points à Norris, deuxième. Mais la disqualification des deux McLaren lui permet de revenir d'un coup à hauteur de Piastri, à 24 unités du leader britannique alors qu'il reste trois courses (deux GP et un Sprint) à disputer soit 58 unités encore à prendre. Il n'a pas encore son sort entre les mains, mais de ténus ses espoirs de cinquième titre deviennent réels, surtout si les deux pilotes McLaren continuent à se battre.

Norris perd sa 2ème place, la pression monte sur le Britannique : Quel week-end mouvementé pour le pilote McLaren qui n'a décidément jamais de chance à Vegas. Le poleman a d'abord foiré son départ a-t-il reconnu. « J'étais tellement déporté sur la gauche pour bloquer Max bien parti derrière moi que j'ai manqué mon point de frein, » reconnaissait-il après avoir récupéré la 2ème place en doublant George Russel après son arrêt unique. Il a ensuite du lever considérablement le pied à cinq tours de l'arrivée pour éviter la panne sèche (mais n'était-ce en réalité pas pour déjà économiser son sabot, le team s'étant rendu compte d'une possible irrégularité à ce niveau?) ce qui explique pourquoi il a franchi le drapeau à damier une vingtaine de secondes après Max. Mais le pire était à venir. Alors qu'il pensait avoir fait un grand pas vers son premier titre mondial en quittant la capitale du vice avec 30 unités d'avance sur son équipier Piastri et 42 sur Max, il a été disqualifié quelques heures plus tard, les patins sous les planchers des deux McLaren n'ayant plus l'épaisseur minimale de 9 mm requise. Cela signifie que les pilotes McLaren ont sans doute roulé trop bas. Du coup, cela relance totalement le championnat avec désormais Piastri et Max Verstappen revenus à 24 points. Lando a toujours certes son sort entre les mains, surtout avant le Qatar où les McLaren ont toujours bien fonctionné. Mais attention tout de même à ce diable de Max à qui l'erreur de McLaren vient d'offrir un sacré boost. Pour être sacré dimanche prochain au Qatar, Lando devra compter 26 points de plus que ses deux rivaux.

Les deux Mercedes sur le podium : Deuxième pendant la moitié de la course suite à la faute de Norris au départ, George Russell avait perdu le premier accessit en étant très vite en proie à de nouveaux soucis de direction assistée, comme en qualifs. Il a récupéré son bien suite au déclassement des McLaren et il est rejoint sur le podium définitif par son équipier Andrea-Kimi Antonelli parti 17ème en pneus tendres que l'Italien a changé au deuxième tour sous voiture de sécurité virtuelle avant de disputer tout le reste du GP (48 tours) en pneus durs avec un super rythme. Une pénalité de cinq secondes pour un départ anticipé de quelques millièmes (impossible à voir à l'oeil nu mais détecté par le capteur électronique) ne lui avait fait perdre au final qu'une place au profit de Piastri auquel il a parfaitement résisté. Cette performance permet à la marque à l'étoile de faire un grand pas vers le titre de vice-champion du monde constructeurs.

Piastri à qui perd gagne ? : L'Australien a encore connu un nouveau week-end très compliqué. Cinquième seulement en qualifications après avoir été stoppé dans son dernier élan par un drapeau jaune (pas sûr qu'il aurait amélioré son chrono sans cela), il s'est fait harponné au départ par la Racing Bulls de Liam Lawson qui n'a même reçu aucune pénalité. Il s'est ensuite retrouvé septième, doublé par Hadjar et Leclerc avant de remonter lors du pitstop. Mais il a buté face à Antonelli et on l'a vu glisser beaucoup de l'arrière et louper un ou l'autre freinage. Au final, du point de vue comptable, la disqualification des deux McLaren doit bien l'arranger. Au lieu de perdre encore six points sur son équipier, il reste avec 24 unités de retard sur le leader du Mondial. Mais Verstappen est revenu à son niveau et, même si ce serait contraire aux règles « papaye » et aux déclarations de Zack Brown, il risque dès le week-end prochain de devoir se mettre au service de Norris pour le protéger de Verstappen. Cela dit, si Piastri mène au Qatar devant Norris et que Verstappen est troisième, on doute très fort que l'Australien accepte d'inverser les positions : « Mon objectif maintenant pour mon orgueil est de remporter les deux derniers GP, » a-t-il confié avant d'apprendre la perte de ses points. « Je sais que cela ne sera peut être pas suffisant, tout n'est plus sous mon contrôle, mais je veux retrouver ma forme et mon rythme de début d'année. » Le Qatar est clairement un circuit lui convenant.

Les deux Ferrari dans les points : On a encore dû se contenter de peu du côté de la Scuderia avec deux places de gagnées au final pour Charles Leclerc finalement classé 4ème et une 8ème pour Lewis Hamilton qui s'était élancé 19ème. Mais le rythme était encore insuffisant.

Carlos Sainz dans le Top 5 : Magnifique troisième en qualifs sous la pluie, le pilote Williams a vu son septième rang transformé soudainement en Top 5. Un bon week-end pour l'Espagnol. On ne peut pas en dire autant pour son équipier Alex Albon qui a cumulé les boulettes...

Que nous a fait la direction de course ? On a vu des commissaires de piste à nouveau mis en danger et courir sur la piste pour retirer un morceau de carbone alors que les F1 arrivaient. La première VSC n'aurait-elle pas dû être une voiture de sécurité ? Et pourquoi avoir attendu autant pour sortir la deuxième quand un morceau d'une Williams s'est trouvé durant deux tours très mal placé en bout de ligne droite ? Au Mexique, le directeur de course avait été plus prompt pour gâcher la fin de course pour beaucoup moins que cela...

Les Haas héritent des derniers points : Suite au déclassement des deux McLaren, tout le monde remonte de deux crans derrière avec une 6ème place pour Isack Hadjar (Racing Bulls) devant la Sauber d'Hulkenberg, la Ferrari d'Hamilton et les deux Haas d'Esteban Ocon et de Oliver Bearman.