Ce qu'il faut retenir de ce GP de Belgique de F1...

il y a 4 mois Olivier de Wilde

Une course guère passionnante retardée en raison de la pluie et remportée haut la main par Oscar Piastri devant Lando Norris et Charles Leclerc. On ne remerciera pas la direction de course qui a sans doute oublié l'essence même de la F1.

A quoi servent encore les pneus pluie ?

Ce n'est pas la première fois que l'on se pose la question. A quoi servent encore les pneus pluie de Pirelli ? De l'avis de beaucoup d'experts, la course aurait pu démarrer beaucoup plus tôt. Il n'y avait pas de coulées d'eau ni de risque d'aquaplaning. Tout le monde avait chaussé les pneus intermédiaires et non pas ceux prévus pour la pluie. Certains (surtout ceux qui avaient opté pour moins d'appui) se plaignaient de la visibilité dans la montée vers les Combes, mais on a roulé en F2 quelques heures auparavant dans de bien pires conditions. Le spray soulevé par les monoplaces reste un gros souci en F1, mais honnêtement on aurait pu prendre le départ plus tôt, dès que le soleil est revenu. Car la politique zéro risque du directeur de course Rui Marquès a faussé la course et handicapé ceux qui avaient mis des réglages pour piste mouillée. Car dès le 8ème tour de course, on est rentré pour chausser les slicks. Départ trop retardé, quatre tours sous voiture de sécurité alors que deux auraient largement suffi, un départ lancé, la direction de course et sa politique "zéro risque" a enlevé du piment voire carrément faussé le GP.

Plus de départ arrêté sous la pluie ?

Après avoir vu la course déjà rabotée de quatre tours derrière la voiture de sécurité, le public n'a même pas eu droit à un départ arrêté. Là aussi le directeur de course a préféré ne prendre aucun risque. Et il doit être heureux puisqu'au final il n'y a eu aucun accident, les vingt monoplaces franchissant le drapeau à damier. Mais il faudrait peut-être lui rappeler que le risque fait partie du sport automobile. Ou alors il faut carrément dire qu'on ne roule plus sur le mouillé et que les départs sont d'office lancés sous la pluie.

Oscar Piastri a pris les risques qu'il fallait au premier tour

Battu de 85 millièmes en qualifs après avoir signé le record du tour la veille, l'Australien a pris sa revanche de Silverstone et démontré qu'il était bien le meilleur sur le mouillé. Le pilote McLaren a parfaitement géré le départ en collant un maximum son équipier lançant la course depuis très loin. Dans son sillage, il a pris plus de risque dans le Raidillon pour doubler Norris très rapidement à l'aspiration dès le premier tour de course. Il a ensuite eu la priorité de s'arrêter en premier, un tour avant Norris. Cela lui a permis de forger un écart qu'il a ensuite parfaitement su gérer pour signer son sixième succès de la saison. De quoi augmenter son avantage au championnat passé désormais à 16 unités.

Norris a commis trop d'erreurs

On sait qu'il n'est jamais idéal de s'élancer en pole à Francorchamps. On l'a vu samedi quand Oscar Piastri s'est fait doubler dans la montée vers les Combes par la Red Bull de Max Verstappen lors de la course Sprint. Ce dimanche, Lando Norris n'a pu résister à l'attaque quasi au même endroit de Piastri : « Oscar s'est montré plus engagé que moi au premier tour et mérite sa victoire, il n'y a rien à dire, » a déclaré le Britannique déçu mais « fair play ». « Comme j'étais derrière, j'ai dû rentrer un tour après lui ce qui m'a coûté pas mal de temps. J'ai donc opté pour les pneus durs pour tenter autre chose et être certain de pouvoir n'effectuer qu'un seul arrêt. Mais Oscar a bien géré ses gommes intermédiaires et je n'ai jamais pu le rattraper. »

Notamment car lors de sa remontée, Lando a commis deux erreurs, à Pouhon puis à La Source. Même son lancement de la course depuis Blanchimont n'a pas été le plus inspiré pour le poleman.

Leclerc a résisté toute la course à Verstappen

Un podium de plus pour Charles Leclerc qui aura réussi à résister à Max Verstappen durant quasi toute la course. La Ferrari était nettement moins chargée aérodynamiquement que la Red Bull ce qui a empêché le quadruple champion de pouvoir bénéficier de l'aspiration même avec le DRS dans la montée vers les Combes.

Lewis Hamilton pilote du jour

Parti des stands après deux qualifications catastrophiques marquées par un tête-à-queue vendredi puis l'annulation de son meilleur tour pour non respect des limites de la piste samedi, Lewis Hamilton s'est bien racheté ce dimanche. Parti 18e, le pilote Ferrari, premier des leaders à repasser chausser les slicks, a terminé 7ème pas loin d'Alex Albon. Son début de course a été impressionnant grâce à des réglages pluie pour lequel il avait pu opter en dernière minute en partant de la pitlane. Un directeur de course trop prudent l'a sans doute empêché de faire encore mieux car son avantage s'est vite transformé en handicap sur le sec. Néanmoins, le septuple champion a mérité le titre de « Pilote du Jour » du public. Voilà qui devrait lui mettre un peu de baume au coeur après un week-end globalement compliqué.

Belles courses de Lawson et Bortoleto

Alors qu'il suivait au départ son équipier, Liam Lawson a fait une excellente opération en s'arrêtant un tour plus tôt qu'Isack Hadjar. Le Néo-Zélandais a signé son meilleur week-end de l'année en terminant 8e devant la Sauber de Gabriel Bortoleto lui aussi très en forme sur le tracé spadois. Pas de doute, le Brésilien est une bonne recrue pour Audi. Pierre Gasly s'est battu jusqu'au bout pour résister à Tsunoda et Bearman et marquer ainsi le dernier point pour le compte d'Alpine.

Conclusion : un magnifique événement dans sa globalité même si la course ne restera pas dans les annales. Elle aurait pu être plus mémorable et mouvementée si la direction de course ne s'était pas montrée aussi précautionneuse.

 

Mots-clés: Formule 1 Sports Moteur

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