Un troisième modèle à hydrogène sur le marché en 2027

Hydrogène et transport, vaste sujet qui ne manque jamais de susciter le débat, entre sceptiques et convaincus, exactement comme la voiture électrique à batterie. Que ce soit sous forme de « carburant classique » dans un moteur thermique, ou pour alimenter un système qui produit l’électricité nécessaire à rouler, de nombreux constructeurs explorent eux-mêmes la voie de l’hydrogène, ou co-financent des recherches indépendantes. Mais seules deux marques commercialisent aujourd’hui des modèles à pile à combustible : Toyota et sa berline Mirai, et Hyundai et son SUV Nexo, fraîchement renouvelé. Nous vous parlons aussi régulièrement ici de BMW, qui avait lancé une flotte expérimentale de X5 en 2023. L’expérience a porté ses fruits, puisqu’à la récente édition du sommet mondial de l’hydrogène, qui se tenait du 20 au 22 mai dernier, un responsable de la marque a confirmé que le catalogue compterait un modèle à pile à combustible dès 2027.
Hydrogène blanc
Et nous revoilà donc au débat, les uns disant qu’il est idiot de dépenser de l’énergie pour produire de l’hydrogène plutôt que de la stocker directement dans les batteries, les autres disant qu’il est plus commode de faire le plein de H2 en 5 minutes que de charger pendant 30, et d’autres encore rappelant que pour stocker de l’énergie qui serait totalement perdue de toute façon (les éoliennes pendant la nuit par exemple), l’hydrogène est une solution plus aisée que les batteries. Mais il y a désormais une autre voie qui excite de plus en plus les scientifiques : l’hydrogène blanc. Il s’agit d’hydrogène à l’état naturel, dont on découvre depuis quelques années des gisements en Australie, aux USA, et même en France.
Récemment, la revue Nature a publié le résultat d’une étude menée par trois universités au Royaume-Uni et au Canada, sur les lieux dans le monde où la géologie est susceptible de produire cet hydrogène blanc. Résultat de l’étude ? Il existe sur le globe une multitude de gisements potentiels, notamment d’énormes réserves aux USA, au Mali, à Oman et en Australie. Sachant que les gisements découverts en France représenteraient 46 millions de tonnes, que le monde a consommé 90 millions de tonnes d’hydrogène en 2024, ces gisements mondiaux renfermeraient potentiellement de l’énergie pour… 170.000 ans. Pas d’avenir, le H2 ?