Signes de vie chez Chrysler

C’est un peu la consternation au sein de la presse auto américaine, constatant que Chrysler célèbre cette année ses 100 ans d’existence, et que l’évènement n’est commémoré que par un simple sticker sur les fenêtres de l’unique modèle restant : le monospace Pacifica, aussi décliné en version à prix réduit, sous le bon vieux nom de Voyager. Quelle tristesse, en effet, pour celle qui était l’une des fameuses Big Three. De fait, à la fin du règne de Tavares, on se demandait encore si Chrysler n’allait tout simplement pas être mise au frigo. Eh bien apparemment non, comme l’ont confirmé successivement des interviews de Chris Fuell, actuelle patronne de la marque, et Ralph Gilles, directeur du design de la branche américaine de Stellantis.
Nouvelles équipes
En substance, Gilles a déclaré aux journalistes de Road & Track que la direction de Stellantis « venait de doter Chrysler d’un bureau de design, d’une équipe de développement, et d’une équipe de marketing ». Vous avez bien lu entre les lignes : cela signifie que Chrysler, l’une des plus grosses marques historiques des USA, ne disposait plus de tout cela, les fonctions ayant été distribuées au personnel de Dodge ou Jeep, marques jugées plus porteuses. Ou quand la logique d’économie va un peu trop loin. Bref, la marque peut donc se remettre à penser à son propre avenir, et le coup d’envoi est annoncé pour début 2027, voire fin 2026, avec un tout nouveau crossover hybride. Suivra un autre modèle dans la foulée dont on ne sait pas grand-chose. Gilles a tout de même soufflé que la marque s’intéressait très particulièrement aux voitures « basses », pour l’avantage qu’elles offrent en matière d’efficacité énergétique. De tout cela et d’autres actualités de ces dernières semaines, nous tirons une impression : dans bien des recoins de Stellantis, on est passé de la résignation à la motivation. C’est un heureux revirement, dont on attend de voir les effets.