Max Verstappen à propos de son avenir chez Mercedes en 2026 ? « Je reste maître de mon destin »

il y a 3 sem. Olivier de Wilde

Le pilote Red Bull ne nie pas les contacts avec la firme à l'étoile.

Dans le paddock de Silverstone, on parle plus de cela que des chances des trois Britanniques de s'imposer dimanche devant leur public.

Sous pression, Lando Norris rêve de triompher à domicile, devant ses fans mais surtout devant son équipier Oscar Piastri qui a grandi pas loin et mène au Mondial avec quinze unités d'avance.

George Russell reste sur une brillante victoire au Canada et ne compte que neuf unités de retard au championnat sur celui qui pourrait le remplacer l'an prochain chez Mercedes.

Tandis que Lewis Hamilton, en difficultés depuis ses débuts chez Ferrari, compte sur le soutien de sa patrie et quelques évolutions pour regoûter enfin au champagne sur un podium.

Mais celui qui actuellement se retrouve au coeur de toute l'attention est bien sûr Max Verstappen. Après son abandon en Autriche, sur le circuit de Red Bull et devant des dizaines de milliers de Néerlandais dépités, le quadruple champion du monde, troisième à désormais 61 unités de Piastri, a déjà quasi fait une croix sur le titre mondial. Non pas que son retard soit mathématiquement insurmontable à ce stade de la saison, mais plutôt car sa monoplace RB21 manque de compétitivité face aux McLaren. Sauf miracle, Max perdra sa couronne au profit de Norris ou de Piastri.

Depuis la moitié de la saison dernière et l'annonce du départ d'Adrian Newey, l'écurie de Milton Keynes est en difficultés. Et si de temps en temps, sur certains circuits, Verstappen parvient encore à compenser grâce à un talent exceptionnel, les véritables cauchemars vécus par ses équipiers prouvent bien que Red Bull n'est plus l'écurie dominante qu'elle a été. Le cycle de succès semble terminé. Les cerveaux s'en sont allés et le génie de Verstappen ne suffit plus pour faire la différence.

Du coup, le Belgo-Néerlandais s'interroge sur son avenir. Sur papier, il a signé un contrat jusqu'en 2028 avec Red Bull dont le nouveau moteur sera badgé Ford dès 2026. Un V6 Turbo désormais 50% électrique dont on ne sait pas encore grand chose. Moteur, châssis, management (Christian Horner serait aussi prêt à quitter les canettes à la dérive pour rejoindre Alpine ou Ferrari), cela fait pas mal d'incertitudes pour un Verstappen qui n'a qu'une seule obsession : gagner !

Des portes de sorties existent

Du coup, il étudie ses portes de sorties : Qui bien sûr sont existantes. Selon l'ex-pilote de F1 Robert Doornbos devenu consultant pour la télé néerlandaise, Max aurait le droit de casser son contrat s'il n'est pas dans les 2 premiers du championnat pilotes fin juillet (ce qui est actuellement le cas) ou si Red Bull ne pointe pas dans les trois premiers chez les constructeurs a cette même échéance. On comprend dès lors pourquoi Max ne semblait pas du tout dépité d'avoir été bouté hors de la piste dès le premier tour de Spielberg par un Antonelli maladroit. Cela lui a permis de suivre la fin des 24H de Spa et la victoire de catégorie Gold de son team Aston Martin Verstappen Racing à la télé. Mais surtout cela le libère de toutes obligations : « Je suis libre de mon destin et de les choix pour le futur, » a juste déclaré Max lors d'une conférence de presse très attendue à Silverstone ce jeudi. « Ma priorité reste d'avoir la monoplace la plus compétitive possible. Je ne dirai rien de plus concernant 2026.  C'est moi qui déciderai.»

Il n'a pas réaffirmé son lien à Red Bull jusqu'en 2028 ni démenti les négociations avec Mercedes. Il est volontairement resté dans le flou.

Réunion secrète en Autriche

Mais d'après une bonne source, Toto Wolff, Raymond Vermeulen (le manager de Max) et leurs avocats respectifs se seraient rencontrés en Autriche vendredi dernier pour discuter d'un éventuel transfert. Et d'après Sky Sport, Max aurait accepté de rejoindre les « Gris » visiblement nettement plus avancés que Red Bull sur la nouvelle règlementation 2026 et le nouveau moteur à moitié électrique.

« Quand il y a de la fumée, c'est qu'il y a du feu, » a aimé rappeler Zak Brown, le patron de McLaren.

Honnêtement, même s'il doit toute sa carrière jusqu'ici à Red Bull, on comprendrait vu la situation actuelle qu'il change de crèmerie. Un peu comme Lewis Hamilton a fini par quitter Mercedes pour réaliser un vieux rêve (tournant actuellement un peu au cauchemar) chez Ferrari.

Toto Wolff de son côté n'a pas caché non plus qu'il s'intéressait à Max Verstappen : « Je ne ferais pas mon job si je ne portais pas d'attention à un quadruple champion du monde s'il est sur le marché, » a déclaré le boss autrichien regrettant depuis plus de dix ans déjà d'avoir vu le jeune prodige issu de la F3 lui filer entre les mains au profit de Red Bull. Wolff a toujours été proche de la famille Verstappen. Et a déjà essayé à plusieurs reprises de le récupérer.

Après avoir subi l'affront de perdre Hamilton, ramener une figure comme Verstappen serait le plus beau coup qu'il pourrait réaliser vis-à-vis de sa hiérarchie. Même si le personnage Max ne ferait pas l'unanimité auprès du « board » allemand qui devrait en outre « casser sa tirelire » (on parle de 75 millions) pour s'attirer ses services. Question d'image. Max n'est pas du tout « corporate » et ne partage pas toutes les valeurs d'une maison comme Mercedes. Il n'a notamment pas été habitué à partager, certainement pas avec un équipier.

Un échange avec Russell ?

Et parlons-en justement du numéro 2. Un rôle que n'accepterait certainement pas George Russell avec lequel il s'est déjà accroché en piste et verbalement plusieurs fois cette année. Un binôme Verstappen-Russell semble peu probable. Un échange avec Red Bull paraît plus réaliste. Même si le pilote anglais a récemment déclaré « qu'il était très peu probable qu'il change d'écurie. »

Même si après son premier podium à Montréal, il a de nouveau commis une grosse bêtise en Autriche, Andrea-Kimi Antonelli est le nouveau protégé de Toto Wolff, le pari sur l'avenir de Mercedes. Une association avec l'Italien semblerait plus plausible. Serait-ce pour cela que Max s'est montré aussi gentil avec lui dimanche dernier après sa boulette du premier tour ? « Cela nous arrive à tous, il ne l'a pas fait exprès, » a déclaré le Néerlandais après que le jeune transalpin soit venu s'excuser dans le motorhome Red Bull.

« Notre décision sera prise au plus tard fin août, après la trêve estivale, » a fait savoir Toto Wolff. « Par respect pour nos pilotes actuels que je ne veux pas laisser dans le doute plus longtemps. »

Voilà ce que l'on sait sur ce dossier brûlant à l'heure actuelle.

En 2026, cela fera six ans que Mercedes n'a pas remporté de titre. Et elle sait que Max Verstappen reste à coup sûr la référence actuelle. Gageons que tout sera mis en oeuvre pour réussir ce gros transfert. Si ce n'est déjà fait, la politique et les intérêts des uns et des autres voulant que ce ne soit communiqué que plus tard...

Mots-clés: Formule 1 Sports Moteur

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