Que retenir du GP du Brésil ? Norris fait un grand pas vers le titre, Piastri injustement pénalisé, la remontée fantastique de Verstappen
Nouveau sans faute de Norris qui s'envole vers le sacre
Deux poles, deux victoires, 33 points et pas une roue de travers durant tout le week-end, Lando Norris a pris la carrure d'un futur champion du monde. Le pilote McLaren qui a dédié son succès au Brésilien Gil de Ferran, ancien pilote parmi les dirigeants de McLaren décédé voici quelques années, compte désormais 24 points d'avance sur son équipier australien et quarante-neuf sur Max Verstappen. Cela commence à sentir bon pour le Britannique alors qu'il reste trois GP et un Sprint à disputer, soit 83 points à distribuer.
Pénalité sévère et injustifiée pour Piastri
Le cauchemar continue pour le pauvre Oscar. Auteur d'une faute samedi, seulement quatrième sur la grille, l'Australien a pris un premier départ prudent et a dû résister à Hadjar pour conserver sa place. Mais à la relance après la voiture de sécurité sortie pour dégager la Sauber du pauvre Bortoleto poussé dans les barrières par Stroll, Piastri a profité du manque de réaction d'Antonelli à la relance pour se porter à la hauteur de l'Italien au premier freinage. Avec la Ferrari de Charles Leclerc tout à droite.
La McLaren était engagée à moitié, mais la Mercedes a pris son virage son lui laisser la place. Oscar a freiné autant qu'il pouvait allumant même un pneu pour éviter le contact qui a eu lieu. Il a légèrement heurté Antonelli qui par ricochet a tapé Leclerc, lequel a eu une roue arrachée. Un fait de course à nos yeux. Que pouvait faire le pilote McLaren entre le mur et la Mercedes ? A la limite le coupable est plus le jeune transalpin qui ne lui a pas laissé la place. Les commissaires auraient dû classer l'affaire au lieu d'infliger une lourde pénalité de dix secondes à Piastri ce qui a plombé la course et sans doute le championnat. Sans cette sanction sévère voire même injuste (pourquoi alors ne pas avoir sanctionné Sainz pour avoir bousculé Hamilton au même endroit lors du départ), McLaren aurait certainement signé le doublé. Au lieu de celui, Piastri qui aurait dès lors peut-être dû tenter une stratégie à un seul arrêt termine cinquième et se retrouve à 24 unités, quasi une victoire du leader du championnat. Avec le risque de consignes lors des prochains GP pour protéger Norris d'un retour toujours mathématiquement possible de Verstappen.
Le meilleur d'Antonelli, deux fois deuxième
Deuxième lors des deux qualifications et des deux courses, le rookie Andrea-Kimi Antonelli a livré au Brésil son meilleur week-end en F1. Le pilote Mercedes n'a pas fauté lors des envols et a parfaitement contrôlé le retour de Max Verstappen. George Russell (4ème) aura du fil à retordre l'an prochain avec son jeune équipier...
La folle remontée de Max Verstappen qui pourtant n'y croit plus
Seizième lors de la qualification au volant d'une monoplace jugée inconduisible, Max Verstappen a pris le risque de s'élancer depuis la pitlane avec de nouveaux réglages, un moteur et une boîte de vitesses neufs. Bien lui en a pris puisque, malgré une crevaison l'obligeant à un premier pitstop dès le 8ème tour, le quadruple champion est remonté jusqu'au podium, dans le sillage de la Mercedes d'Antonelli qu'il n'a pas réussi à doubler malgré le DRS lors des quatre derniers tours. « L'équipe a fait un boulot incroyable. Jamais je n'aurais imaginé pouvoir remonter aussi haut sur le sec, » a confié le Belgo-néerlandais estimant toutefois que ses chances sont désormais réduites au championnat. « On devait réduire l'écart et au lieu de cela il est passé de 36 à 49 points sur Lando. Bravo à lui. Sauf miracle, je ne pourrai plus combler ce retard à trois GP de la fin de la saison. On va bien sûr essayer d'encore gagner quelques courses, mais le leader est trop loin maintenant. »
Le week-end noir de Ferrari
Un gros zéro pointé avec aucune des deux monoplaces à l'arrivée pour Ferrari qui a perdu la deuxième place du championnat constructeurs. Mal qualifié (13ème), Lewis Hamilton a été touché par Carlos Sainz ce qui a endommagé son fond plat au départ puis a cassé son museau sur l'arrière de l'Alpine de Colapinto ce qui lui a valu une pénalité. Après avoir purgé sa peine, le Britannique, bon dernier, n'a pas dû se faire prier pour abandonner sa monoplace devenue inconduisible.
Très bien qualifié au 3ème rang, Charles Leclerc a malheureusement été la victime collatérale du contact entre Piastri et Antonelli. Mauvais endroit, mauvais moment...
L'as des Haas Bearman emmène un peloton de fous
S'il n'y a pas eu de suspense pour la victoire, cela s'est par contre battu à pas mal de niveaux durant tout le GP dans le peloton. Auteur de magnifiques dépassements au premier virage, Oliver Bearman a de nouveau fait une course très solide ponctuée au 6ème rang. Le pilote Haas a devancé les Racing Bulls de Liam Lawson et Isack Hadjar (un peu énervé), la Sauber de Nico Hulkenberg encore dans les points et l'Alpine de Pierre Gasly complétant le Top 10. Cinq monoplaces terminant la course dans un mouchoir. Ceux-là, c'est certain ne se sont pas ennuyés une seconde.
Photo FB F1

