Max Verstappen : « Tout le monde parle de mon avenir, sauf moi »
Troisième du Mondial, à cinq points d'Oscar Piastri et huit du leader Lando Norris, Max Verstappen a vécu un mauvais dimanche le week-end dernier à Bahreïn où il a arraché la sixième place dans le dernier tour face à l'Alpine de son ex-équipier Pierre Gasly.
De quoi, une semaine pourtant seulement après son grandiose succès de Suzuka, relancer les rumeurs les plus alarmistes concernant son avenir.
Selon pas mal de médias, Max et Red Bull pourtant liés contractuellement jusqu'en 2028 seraient proches du divorce. Le quadruple champion du monde pourrait visiblement activer une clause de (non)résultat pour mettre un terme prématuré à sa collaboration avec l'écurie de Milton Keynes. Ce genre de porte de sortie existe, soyons en sûr. Personne n'obligera Max à rester là où il est s'il n'est plus heureux et, surtout, si sa monoplace n'est plus suffisamment compétitive.
Du côté de Red Bull, le départ fin de la saison dernière d'Adrian Newey pour Aston Martin, semble marquer la fin d'un cycle victorieux. Les problèmes liés au second pilote confirment que la RB21 manque de vitesse et n'est pas facile à piloter. Honda prépare en outre ses bagages pour une prochaine mise au vert du côté de Silverstone. Et on ne sait pas grand chose sur la compétitivité du prochain propulseur Red Bull qui sera badgé Ford.
Red Bull en crise
Tout cela pourrait fortement inquiéter un Verstappen restant anormalement zen. « Je ne suis pas content de la situation actuelle ce qui me semble logique, » a-t-il déclaré à la presse du côté de Jeddah où se disputera déjà ce week-end le cinquième GP de la saison. « On a multiplié les débriefings et efforts pour tenter d'améliorer la voiture qui n'allait pas du tout à Bahreïn. Ce ne sera pas simple en cinq jours, mais tout le monde est sur le pont. Aujourd'hui, toute mon attention est focalisée sur le développement de l'auto actuelle. On doit réagir très vite si l'on ne veut pas laisser les McLaren s'envoler et devoir renoncer au titre. Il y a certes eu des discussions tendues, entre mon management, Helmut, Christian et moi. Mais c'est normal, non ? »
Max ne nie pas les tensions, la crise que traverse son team, mais réfute l'hypothèse selon laquelle il n'est plus heureux chez Red Bull, l'écurie qui lui a tout donné en F1. Que rien ne va plus depuis début 2024 et l'affaire Horner. « Ce n'est pas vrai, » s'exclame le futur papa. « Je suis très content là où je suis. L'ambiance est bonne dans l'équipe. C'est juste qu'en ce moment notre monoplace n'est pas assez rapide. »
Une offre de plus d'un milliard chez Aston?
Du coup, tout le paddock prétend qu'il va s'en aller voir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Chez Mercedes où Toto Wolff a toujours regretté de ne pas avoir osé lui donner sa chance en F1 ? Cela paraît de moins en moins probable avec l'éclosion de la nouvelle pépite italienne Andrea-Kimi Antonelli et un George Russell signant un très bon début de saison et proche d'une prolongation de contrat. Chez Aston Martin où il retrouverait Newey et Honda ? On parle d'une offre mirobolante de Lawrence Stroll : un contrat de cinq ans pour 240 millions par an, soit un total de plus d'un milliard d'euros. C'est cinq fois plus que ce qu'il touche aujourd'hui et doit être très tentant si c'est réel. Fernando Alonso l'accueillerait-il volontiers ? « Oui, mais il est peu probable que cela arrive, » a déclaré le double champion espagnol en Arabie Saoudite avec lequel Max aimerait disputer un jour les 24H du Mans.
Enfin, la dernière rumeur lâchée par le consultant pour la télé allemande Ralf Schumacher fait état d'un possible transfert chez Alpine avec le moteur Mercedes. Fantasme ou dernier gros coup de Flavio Briatore ? En F1, tout est possible. La majorité des suiveurs prétend par exemple que Jack Doohan vit ses derniers GP et sera remplacé par Colapinto dès Imola. Mais Oliver Oakes, patron du team franco-britannique a lâché à Bahreïn à propos de l'Australien : « Laissez le tranquille maintenant. Il disputera toute la saison avec nous. » Permettez nous d'encore en douter.
Le premier GP européen aurait aussi été fixé comme date butoir pour l'avenir de Max : « Aujourd'hui, tout le monde parle de mon futur sauf moi," a rétorqué le Belgo-néerlandais. "Il y a beaucoup de rumeurs mais la vérité est qu'en ce moment je me concentre surtout sur le présent. Ma seule préoccupation est de retrouver une F1 me permettant de gagner des courses et de défendre ma couronne. »
Croyons le sur parole. Max ne ment pas. Il joue sur les mots. Le capitaine fait sûrement tout pour sauver son navire et éviter le naufrage. Mais gageons que pendant ce temps-là, son assistant manager Raymond Vermeulen fait son boulot et lui prépare la meilleure embarcation de secours, reçoit les offres et analyse ce qui serait la meilleure alternative pour l'avenir de Max si sa canette venait à couler. Et c'est de là sans doute que proviennent les rumeurs...


