F1 : George Russell l'as de Vegas, quatrième titre pour Max Verstappen !

Disputé samedi tard à Las Vegas, ce matin chez nous, le GP de Las Vegas aura été un long fleuve tranquille pour Georges Russell.
Parti en pole, le Britannique a pris le meilleur envol et contrôlé facilement la course pour décrocher son 3e succès en Formule 1.
« C'est sûr que je vais rater mon avion ce soir, » souriait le jeune Britannique. « Je vais rester faire la fête avec l'équipe. La pole, la victoire, le doublé même, on a été très forts ce week-end. Je craignais toujours que quelque chose arrive, un drapeau rouge, une voiture de sécurité, la pluie. Mais rien n'est venu m'empêcher de triompher. Décrocher le jackpot à Vegas, c'est dingue. »
Parti depuis le dixième rang seulement après une qualification complètement loupée, Lewis Hamilton pouvait nourrir quelques regrets au terme d'une superbe remontée jusqu'à la deuxième place, à un peu plus de cinq secondes de son équipier, les Mercedes s'offrant un magnifique doublé.
« Je ne sais pas d'où est venue notre pointe de vitesse ici, » avouait le septuple champion après avoir salué le nouveau quadruple champion du monde. « Peut-être du froid. Il est vraiment tard. »
Carlos Sainz a complété le podium, les Ferrari, trois et quatrième revenant désormais à 24 unités de McLaren au championnat des constructeurs.
Pas un bon week-end du tout pour les «Papaye boys » avec la pénalité de cinq secondes dont a écopé Oscar Piastri pour ne pas s'être bien positionné sur la grille et la modeste sixième place d'un Lando Norris quasi invisible sur cette épreuve.
« Je suis content d'avoir été le principal rival de Max cette année, mais honnêtement je n'étais pas encore tout à fait prêt pour aller chercher la couronne, » reconnaissait le tendre Lando. « Un grand bravo au champion. Je reviendrai plus fort en 2025. »
L'égal de Prost et Vettel
Modeste cinquième après avoir dû laisser passer les Ferrari en fin de course, Max Verstappen réalisait néanmoins son objectif en décrochant, deux GP avant la fin de la saison, son quatrième titre mondial consécutif avec Red Bull. Comme Sebastian Vettel avant lui. A 27 ans seulement, il égale aussi les quatre couronnes d'Alain Prost. Seuls Juan-Manuel Fangio (5), Lewis Hamilton et Michael Schumacher (7) le devancent encore au palmarès.
« C'est incroyable, » souriait le nouveau champion du monde. « Gamin je rêvais d'aller en F1 et de devenir champion dumonde. Mais jamais je n'aurais imaginer pouvoir le devenir quatre fois d'affilée. Après un bon départ, on a connu des moments difficiles cette saison. Mais on n'a jamais baissé les bras. On a travaillé, on est restés unis pour améliorer notre package et parfois limiter les dégâts. Cela n'a pas été aussi simple qu'en 2023. Mais on a tout donné et cela a payé. J'ai beaucoup appris cette année. Notamment à rester plus calme en toutes circonstances. »
Même s'il a parfois été agacé quand la FIA lui a cherché des poux dans la tête pour entretenir le suspense au championnat, irrité par le scandale de son boss Christian Horner en début d'année et par les pénalités pour un langage parfois un trop fleuri, déçu par le manque de compétitivité de sa RB20, Max n'est pas encore totalement dégoûté de la F1. Et même s'il pourrait rouler en prototype dès les prochaines 24H de Daytona avec Acura, même s'il rêve du Mans et est occupé à monter son team en GT3, le fils de la Belge Sophie Kumpen défendra encore son titre en 2025. « On va essayer oui, même si la concurrence s'annonce encore plus forte. Mais avant cela, il reste encore deux courses à disputer et un titre constructeurs à défendre. Et puis surtout maintenant j'ai soif... »
Champagne !