Plug-in hybrides : une arnaque ?

il y a 2 ans | Maxime Pasture

Une nouvelle étude suisse concernant les véhicules hybrides rechargeables qualifie ces derniers « d’arnaques ». Le sont-ils vraiment ? Il est, selon nous, nécessaire de recadrer le débat.

Le canton suisse du Valais a supprimé les subventions aux véhicules hybrides rechargeables à la suite d'un rapport qui a montré qu'ils offraient peu d'avantages en matière d'émissions et de consommation de carburant sur les routes montagneuses. Selon cette étude, dans la réalité de la topographie valaisanne, une région très montagneuse, ils « émettent jusqu'à presque 4 fois plus de CO2 qu'annoncé » par les constructeurs. L'un des auteurs de l'étude, Marc Muller, ingénieur en énergies, a déclaré à la radio suisse publique RTS que ces véhicules sont « une arnaque aux normes CO2, aux objectifs climatiques et aux consommateurs ! ». Il ajoute :  « Les véhicules hybrides rechargeables sont souvent annoncés par les constructeurs comme des véhicules consommant 1,5 à 2,5l/100 km, mais dans la réalité, ils consomment entre 4 et 7l/100 km, comme des véhicules diesel ».

Rien de neuf

Ce qui est annoncé par cette étude n’est pas nouveau. Cela fait bien longtemps que de nombreux experts et la presse spécialisée affirment que l'hybride rechargeable cumule le pire des deux univers : les inconvénients des moteurs thermiques (pollution) et ceux des moteurs électriques (poids, construction des batteries et prix élevés à cause des deux motorisations). Mais l’hybride rechargeable cumule aussi le meilleur des deux univers : un véhicule polyvalent grâce à une belle autonomie, tout en étant capable de consommer 0l/100 km sur plusieurs dizaines de kilomètres SI l’utilisateur prend la peine de le recharger !

Une question d’utilisation…

L’utilisation qu’on en fait est en effet au cœur de ce débat : quelle que soit la motorisation d’un véhicule (essence, diesel, électrique, etc.), la consommation varie énormément si on adopte une écoconduite ou une conduite sportive. Elle varie encore selon la météo, le type de trajet et le profil routier. Les émissions annoncées par les constructeurs sont issues, en grande partie, de tests WLTP réalisés en laboratoire. Elles permettent donc, avant tout, de comparer les véhicules entre eux. Enfin, il faut rappeler que l’Europe demande aux constructeurs de réduire à tout prix les émissions de CO2 à l’échappement. Dès lors, ces derniers font ce qu’ils peuvent, avec les outils de test mis à disposition (le cycle WLTP), pour répondre à cette exigence, en un temps souvent record… Doit-on rappeler que le secteur automobile est, depuis de nombreuses années, dans le Top 3 des secteurs les plus innovants, avec des investissements massifs en recherche et développement (R&D) ?

Mots-clés: Mobilité
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