Alessio Picariello s'élancera en septième positon en GTD Pro ce samedi soir au départ des 24H de Daytona au volant de la Porsche verte « crocodile » AO Racing partagée avec Laurin Heinrich et Klaus Bachler.

« Il y a encore eu des ajustements de la BOP qui nous ont fait perdre un peu de perfos, mais je pense sincèrement que tout le monde peut gagner dans la catégorie de pointe du GT, » explique le Carolorégien. « Daytona est vraiment une course particulière, un show à l'américaine. Au début, il m'a fallu un peu de temps pour comprendre. Je voulais tout le temps attaquer, dès le début, mais aujourd'hui j'ai pris de l'expérience et appris à sauver de l'essence pour tirer un relais plus loin ou passer des concurrents lors d'un pitstop sous « yellow », à économiser mes pneus et à préserver l'auto pour les quatre dernières heures. C'est là que la vraie course commence. Ici, vous pouvez perdre trois tours en début de parcours suite à un accroc ou un pépin mécanique et encore vous imposer car vous les retardataires peuvent récupérer un tour sur le leader à chaque neutralisation regroupant à chaque fois le peloton. Le but est donc de survivre jusqu'aux dernières heures. »

Alessio aura un programme très chargé cette année. Dès l'arrivée de Daytona, il s'envolera pour l'Australie où il pourra briguer la victoire aux 12H de Bathurst avec encore un solide équipage. « En plus des grandes endurances en Amérique, je ferai encore les 24H du Nürburgring, l'ELMS sur la Porsche Proton et le GT World Endurance sur une Porsche de pointe, » révèle le pilote officiel Porsche. « Je ne peux pas encore vous révéler le nom du team ni la composition de notre équipage, mais c'est la première fois que je me retrouverai au départ des 24H de Spa avec des chances de jouer la victoire. »

Le Mans pas prévu mais pas impossible

Et quid de sa participation au Mans ? « Pour l'instant, ce n'est pas prévu vu que je ne suis pas engagé en WEC. Mais j'aimerais tout de même en être que ce soit sur une troisième Porsche 911 GT3 invités, sur une 963 Hypercar ou même en LMP2. Le point moins positif de mon programme cette saison est que je ne roule plus en Hypercar. Cela reste mon objectif mais l'usine Porsche a décidé de ne plus prêter de pilote officiel à des teams privés comme Proton qui dès lors n'aligne qu'une voiture en IMSA et en WEC. »

C'est un peu embêtant pour la suite de la carrière de « Pica » qui est toutefois encore relativement jeune et peut espérer avoir une chance dans le futur avec l'usine s'il continue à se faire remarquer et à briller en GT3. Dans cette optique, avoir une Rolex au poignet impressionne toujours...