Tremblement de terre en F1 : Red Bull vire Horner et le remplace par Mekies

il y a 1 mois Olivier de Wilde

Le conseil d'administration a tranché dans le vif suite aux mauvais résultats de l'équipe, mais aussi le probable départ de Max Verstappen.

Cela faisait en vérité un an et demi qu'il était sur la sellette. Mais si Christian Horner, patron de Red Bull Racing depuis 20 ans, a réussi à résister au scandale du harcèlement sexuel d'une de ses employées, il a fini par sauter suite aux mauvais résultats globaux de son team depuis douze mois. Avec d'abord le départ de l'ingénieur des huit titres mondiaux pilotes Adrian Newey, ensuite la mauvaise saga du 2ème pilote (licenciement de Sergio Pérez puis de Liam Lawson pour prendre Yuki Tsunoda qui vient d'enchaîner cinq GP sans point ce qui n'était plus arrivé à un titulaire Red Bull depuis Mark Webber en 2009) puis la quasi perte déjà des titres mondiaux. Alors que l'on arrive à peine au cap de la mi saison, Max Verstappen accuse déjà un retard de 69 unités sur Oscar Piastri chez les pilotes et ne se berce guère plus d'illusions, tandis que chez les constructeurs c'est pire encore avec la quatrième place 288 unités derrière McLaren.

Red Bull ne donne visiblement plus des ailes. Et malgré sa récente pole samedi (car lui roulait avec un set-up sec alors que ses rivaux avaient anticipé un GP sous la pluie), Max Verstappen a désormais la tête ailleurs.

Red Bull donne donc le L du licenciement pour le chef emblématique viré sur le champ ce mercredi sur décision d'un conseil d'administration présidé par Chalerm Yoovidhya et Mark Mateshitz.

Car au-delà des contre-performances de la RB21, le géant des boissons énergisantes craint fortement ou sait déjà que leur quadruple champion Max, agacé et frustré de ne plus avoir les armes pour défendre sa couronne, fatigué par les tensions et luttes internes, va probablement s'en aller chez Mercedes. Est-ce seulement un pur hasard s'il a soudainement autant sympathisé avec Andrea-Kimi Antonelli et s'il a choisi de piloter une Mercedes lors d'une course sur simulateur le week-end dernier ? Et surtout si Max semble soudainement aussi détaché et peu concerné par le manque de perfo de sa F1 et par un titre s'éloignant Grand Prix après Grand Prix.

La démission très possible de Max (Horner a eu beau expliquer que Max possède un contrat, certaines clauses de résultats pourraient l'autoriser à mettre un terme à un bail courant jusqu'à 2028) risque d'obliger le team de Milton Keynes de repartir de zéro. Car tout le monde dit que la monoplace est construite autour du Belgo-néerlandais et ne peut performer qu'avec lui. Au point que les jeunes ne souhaitant pas se griller les ailes ne rêvent plus de piloter pour l'équipe A et préfèrent, à l'image d'un Isack Hadjar, rester pour l'instant chez Racing Bulls.

Sans Max pour compenser par son talent, Racing Bulls serait d'ailleurs aujourd'hui devant Red Bull.

Sans compter qu'on ne sait pas grand chose du moteur badgé Ford qui remplacera le Honda dès 2026. Une raison de plus d'être très concerné pour l'avenir de l'écurie qui serait déjà très heureuse sans doute de pouvoir récupérer George Russell en échange.

Christian Horner dont on a déjà avancé le nom chez Alpine n'a pas encore officiellement réagi à son éviction.

Pour le remplacer, le conseil d'administration a nommé Laurent Mekies comme nouveau CEO. Passé par Arrows, Minardi, Toro Rosso, Ferrari et la FIA, le Français de 48 ans est depuis un an et demi à la tête de l'écurie soeur Racing Bulls. Avec un certain succès.

C'est le Britannique Alan Permane, ex-Renault et Alpine, qui reprend les commandes de Racing Bulls.

Mots-clés: Formule 1 Sports Moteur

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