Des tribunes pleines à craquer (98.000 fans sur les trois jours), un soleil éclatant et du grand spectacle avec des dépassements à couper le souffle, la 3ème manche du Championnat du Monde d'endurance disputée ce samedi à Francorchamps a de nouveau été un succès total.

Et si l'on a finalement assisté à une nouvelle victoire d'une Ferrari 499P, la troisième consécutive pour une écurie de Maranello encore invaincue cette saison, ce fut loin d'être une démonstration de la marque au « Cheval Cabré ». Les Italiens ont eu fort à faire avec les Françaises, d'abord Peugeot puis surtout Alpine.

Toujours aux avant-postes, la N°36 de Makowiecki-Gounon-Schumacher aura même mené durant un tiers de l'épreuve, une crevaison à un peu moins de deux heures de l'arrivée coûtant à Mick Schumacher ses chances de s'imposer. Mais le fils du septuple champion du monde a néanmoins mis la pression jusqu'au bout sur les Rouges signant un bien beau doublé, la N°51 d'Antonio Giovinazzi, James Calado et Alessandro Pier Guidi franchissant le drapeau à damier agité par notre champion de motocross Stefan Everts avec quatre secondes d'avance sur la voiture soeur des polemen Fuoco-Molina-Nielsen et cinq à peine sur l'A424 signant son deuxième podium successif.

WRT pas prophète en son pays

Un Top 3 pour lequel les BMW M V8 WRT se sont battues en première moitié de course avant d'écoper de pénalités (deux fois) pour la N°15 de Magnussen-Marciello modeste dixième et d'abandonner sur soucis de freins pour la N°20 de Frijns-Rast. Une fois encore, les troupes de Vincent Vosse n'auront pas été prophètes en leurs pays, la M4 N°31 de Farfus étant très vite éliminée suite à un contact, tandis que la N°46 de Rossi-Al Harty-van de Linde a dû se contenter de la 9e place de catégorie après avoir notamment elle aussi écopé d'un « Drive Through ».

Ce n'était clairement pas le jour des Belges. En lutte pour un Top 5, la Peugeot 9x8 que Stoffel Vandoorne avait hissé au 4e rang en qualifs a été contrainte à l'abandon suite à un contact de Malthe Jakobssen aux Combes avant même que notre compatriote ne prenne le volant.

Maxime Martin est le premier hors des points sur sa Mercedes après avoir résisté durant tout un relais à son équipier Matteo Cairoli, tandis que Tom Van Rompuy doit se contenter de la 14e place en LMGT3 sur sa Corvette Z06.

Au final, seul Laurens Vanthoor a inscrit deux petites unités grâce à une neuvième place décevante pour un champion du monde. Après un début de saison catastrophique, Porsche va devoir se ressaisir au Mans.

Parties en huitième ligne après la plus mauvaise qualification de son histoire en Hypercar, les Toyota ont nettement mieux limité les dégâts avec une 4ème (Buemi-Hartley-Hirakawa) et une 7ème places (De Vries-Kobayashi-Conway).

Entre les deux, on retrouve les deux Cadillac signant leur meilleur résultat depuis le début de la nouvelle collaboration avec Jota.

Ferrari aussi en LMGT3

Le triomphe de Ferrari est total puisque la 296 Vista AF Corse N°21 de Rovera-Hériau-Mann s'impose en LMGT3 devant la Ford Mustang de Gattuso-Levorato-Olsen et la seconde 296.

Les Iron Dames marquent le dernier point grâce notamment à un du très boulot en début de course d'une Celia Martin en nette progression grâce au bon coaching de notre Sarah Bovy.

Voilà, on ne s'est pas embêté une seconde durant ces 6h et l'on est impatient de se retrouver au Mans dans un mois où Ferrari, lauréate des deux dernières éditions et bien en tête des championnats partira clairement favorite.

Mais Alpine, BMW, Cadillac et même Peugeot ont démontré ce week-end qu'il faudra aussi compter avec eux. Tandis que Porsche et Toyota, bien discrets en ce début de campagne, nous doivent une revanche. Gageons qu'avec une Balance de Performances différente, ils seront à nouveau dans le coup et animeront une édition s'annonçant d'ores et déjà comme une des plus disputées de l'histoire.

Photo WEC